Le représentant des juifs de Rome enfermé par erreur à Auschwitz

L'histoire, incroyable, s'est déroulée le 27 janvier dernier. Ce jour-là, Riccardo Pacifici, président de la communauté juive de Rome, se trouve à Auschwitz pour le 70e anniversaire de la libération du camp de concentration. C'est alors qu'une suite d'événements insensés se produit...

Rédaction en ligne

L'histoire, incroyable, s'est déroulée le 27 janvier dernier. 

Ce jour-là, Riccardo Pacifici, président de la communauté juive de Rome, se trouve à Auschwitz. En même temps que des représentants politiques du monde entier, il commémore le 70e anniversaire de la libération du camp de concentration. En fin de journée, muni des autorisations nécessaires, il tourne avec un journaliste italien des images pour un documentaire. Problème: au moment de sortir de ce lieu de mémoire, toutes les issues sont verrouillées! Le petit groupe de 5 personnes (une équipe technique ainsi que le porte-parole de la communauté juive de Rome les accompagnaient) est enfermé.

Ce soir-là, il fait -9° et tous les appels à l'aide des "prisonniers" restent sans réponse. Ils décident alors de sortir par la fenêtre d'un bâtiment, ce qui déclenche aussitôt une alarme. Et leur calvaire ne s'arrête pas là. Arrêtés par la police descendue sur les lieux, ils subiront un interrogatoire jusqu'au petit matin. Ils devront leur salut à une intervention expresse du ministre italien des Affaires étrangères et de l'ambassadeur d'Italie à Varsovie.

"Mes grands-parents sont morts ici"

"Bien sûr, il ne s'agit pas d'un acte antisémite", a déclaré Riccardo Pacifici à l'agence de presse italienne ANSA. "Mais c'est plutôt la preuve qu'il y a une faille dans la sécurité. Les lieux ne sont clairement pas protégés, on l'a bien vu en trouvant les fenêtres ouvertes." Au-delà de ces considérations techniques, M. Pacifici souligne le préjudice moral qu'il a subi. "Ce ne fut pas une aventure agréable. Je me suis retrouvé enfermé dans le lieux où mes grands-parents sont morts."

Sur Twitter aussi, l'Italien a relaté son aventure. "Follia", "farsa" et "vergogna"... il ne trouvait pas les mots pour qualifier cette histoire aussi rocambolesque que tragique.

Le représentant des juifs de Rome enfermé par erreur à Auschwitz
©Twitter/@riccardpacifici
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