Organisé par l’AFSR (Association française de Sciences sociales des religions) et l’Institut européen Emmanuel Levinas, la thématique retenue, il y a deux ans, est entrée en résonance avec la tuerie de Charlie Hebdo. Toutefois le colloque s’en est tenu à une réflexion exclusivement universitaire avec une présentation de la large palette du rire dans ses formes et ses intentions les plus diverses, du ricanement au sarcasme en passant par l’humour, la dérision, l’autodérision, le rire subversif, le rire transgressif et libérateur dans les sociétés verrouillées, le rire -arme anticléricale à la fin du XIXème siècle-, rire aussi dans le judaïsme comme dépassement du tragique de l’existence, rire enfin métaphysique à travers la mise en relation avec Dieu provoquée par l’insolence du rabbin. La conclusion du colloque est venue de Gérard Rabinovitch (CNRS) concernant «l’Après- 7 Janvier» : « Aujourd’hui, on peut rire de tout mais pas n’importe comment ».
