Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Cinq mineurs mis en examen pour la profanation du cimetière de Sarre-Union

Le « mobile antisémite » a été retenu contre les garçons qui ont reconnu avoir fait des « saluts nazis » à Sarre-Union, ont craché sur des symboles juifs, et prononcé les mots « sales juifs ».

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Publié le 18 février 2015 à 16h34, modifié le 19 février 2015 à 12h36

Temps de Lecture 1 min.

L'essentiel

  • Deux cent cinquante tombes ont été profanées jeudi dans le cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin.
  • Les cinq adolescents interpellés lundi ont été mis en examen.
  • Les jeunes ont fait des « saluts nazis », ont craché sur des symboles juifs, et prononcé les mots « sales juifs », « sale race », « Heil Hitler » ou « Sieg Heil ».

 

De nombreuses stèles du cimetière juif de Sarre-Union ont été mises à terre, des dalles horizontales ont été soulevées.

Les cinq mineurs interpellés dans le cadre de l'enquête sur la profanation de deux cent cinquante tombes du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin) ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, a indiqué mercredi 18 février le parquet de Saverne. Quatre d'entre eux ont été soumis à une mesure de placement en centre éducatif, dont l'un dans un centre fermé, tandis que le cinquième a été « confié à un tiers digne de confiance ».

Le procureur Philippe Vannier avait estimé qu'au vu des éléments de l'enquête, le « mobile antisémite » apparaissait « clairement » dans cette affaire, « malgré les dénégations des intéressés ». M. Vannier a précisé que les adolescents avaient décrit au cours de leurs auditions des « gestes et paroles révélatrices », comme des « saluts nazis », des crachats sur des symboles juifs, ou le fait d'avoir prononcé les mots « sales juifs », « sale race », « Heil Hitler » ou « Sieg Heil ». Certains ont également admis avoir « uriné sur des tombes ».

Lire notre enquête (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés L’antisémitisme impulsif de cinq gars « sans problème »

« FRÉNÉSIE COLLECTIVE »

Tous « ont reconnu leur participation aux dégradations », mais, selon les éléments d'enquête, l'un d'entre eux avait de l'ascendant sur les autres dans ce qui semble être « parti d'un jeu, jeu qui a dérapé » avait précisé le procureur.

« Il semble, du recoupement de leurs déclarations, qu'un premier acte de dégradation ait eu lieu et que ce premier ait déclenché une sorte de frénésie collective chez ces jeunes qui les aurait conduits au saccage des sépultures. »

Originaires de la région, les cinq jeunes hommes ne présentaient aucun « antécédent judiciaire », avait indiqué le magistrat, lundi 16 février. Ils n'avaient, jusqu'à présent, manifesté aucune conviction qui pourrait expliquer leurs comportements, avait-il précisé. Lundi matin, l'un d'entre eux, âgé 15 ans et demi, s'est présenté à la brigade de gendarmerie de Sarre-Union pour se dénoncer en disant qu'il avait participé aux faits et mettre en cause quatre autres garçonsIls devront participer à la remise en état du cimetière, a précisé le procureur, et ils risquent jusqu'à sept ans de prison.

Mardi, le chef de l'Etat s'était rendu dans le cimetière profané et avait appelé au « sursaut national », lors d'une cérémonie.  « Profaner, c'est insulter toutes les religions et souiller la République », a souligné le président, qui était accompagné du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et de son homologue du Sénat, Gérard Larcher.

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.