Wilmots: "Il faut un lit par joueur dans l'avion"

Marc Wilmots a défendu son exigence fort contestée de dépenser 100.000 euros en plus pour partir en Israël en classe business.

Yves Taildeman
Marc Wilmots, headcoach of Belgium pictured inside the plane of the red devils during departure from Brussels international airport to Sao Paulo where the red devils goes to participate on the FIFA World Cup 2014 in Brazil. ***BRUSSELS - BELGIUM - 10/06/2014 Photo by Philippe Crochet / Photonews***
Marc Wilmots, headcoach of Belgium pictured inside the plane of the red devils during departure from Brussels international airport to Sao Paulo where the red devils goes to participate on the FIFA World Cup 2014 in Brazil. ***BRUSSELS - BELGIUM - 10/06/2014 Photo by Philippe Crochet / Photonews*** ©Photo News

Marc Wilmots a défendu son exigence fort contestée de dépenser 100.000 euros en plus pour partir en Israël en classe business.Tout au long de la crise dans son Union belge, Marc Wilmots avait opté pour le silence. Même quand il s'est lui-même retrouvé dans l'œil du cyclone. Hier, il a mis les points sur les i. "J'aime la transparence; je n'ai rien à cacher. Je peux répondre à toutes vos questions."

On vous a soupçonné de chantage envers le conseil d'administration afin d'obtenir un avion plus confortable pour le vol vers Israël.

"J'ai donné un dossier à chaque membre du conseil. J'ai juste expliqué pourquoi je voulais cet avion. Premièrement, pour la récupération. Les joueurs auront peu dormi après le match contre Chypre. Le lendemain, pour le vol de cinq heures, je veux qu'ils se reposent au maximum. Pas sur trois sièges, comme on l'a dit, mais dans des lits, dont dispose cet avion. Et deuxièmement par respect pour les clubs de mes joueurs. Je suis responsable envers ces clubs. Je veux leur rendre des joueurs en parfaite forme. Sinon, on est ridicule."

C'est surtout la manière qui a dérangé. Vous auriez été arrogant en proposant des matches amicaux.

"Je n'ai pas fait de chantage ! On a joué neuf matches amicaux depuis que je suis là. Ils ont rapporté de l'argent. Celui aux États-Unis et en Suède ont remboursé les stages. J'ai demandé un vote visuel. Et j'ai demandé que les gens qui votent contre cet avion m'expliquent leurs raisons. J'ai également dit que s'il y a deux ou trois blessés suite à la fatigue, je n'assumerai pas. Le résultat du vote était de six contre deux."

Vous attendiez-vous aux critiques des membres de la Pro League par après?

"Moi, je préfère qu'on me dise les choses en face plutôt que d'aller sur un plateau télé. Quand je suis en face d'eux, on ne me dit rien. J'ai utilisé la démocratie. Avec Steven Martens, on s'était mis d'accord afin de prendre des places business pour des vols de plus de trois heures et demie. J'ai l'impression que ce dossier était politique. Mon équipe ne doit pas en être la victime de cette guerre."

100.000 euros, c'est beaucoup pour une société qui vient de virer 21 personnes.

"On fait un amalgame. Le chiffre d'affaires de l'Union belge est de 55 ou 60 millions. On investit 3,5 millions pour les déplacements; cela ne représente pas 7 ou 8 % du budget. En deux ans, la valeur de mes joueurs a augmenté de 150 %. J'ai dit au conseil : 'Je suis un fils de fermier. Je sais ce que c'est la valeur d'un franc. Je sais ce que c'est d'économiser.' Il y a deux ans, j'ai refusé des tickets en business de 400 euros, vu que ceux en economy ne coûtaient que 200 euros."

Votre staff coûte cher, dit-on.

"J'ai trois employés de la Fédé , deux pensionnés pour la logistique, six personnes dans le staff médical et deux docteurs qui sont loués par jour. Et deux professionnels : Vital Borkelmans et moi. Faites l'analyse des autres pays du Top 10 mondial et comparez-le au nôtre. Vous aurez des surprises."

Entre-temps, les joueurs sont considérés comme des vedettes gâtées.

"Ne mettez pas sur le dos de mes joueurs qu'ils demandent du luxe. C'est faux. On veut créer une fausse image d'eux; c'est cela qui me révolte. Ils ne m'ont rien demandé. Savez-vous qu'un match amical rapporte 1 million d'euros ? 100.000 euros, ce n'est qu'un dixième de cela."

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...