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Le discours de Nétanyahou ne fait pas l'unanimité en Israël

Des citoyens de la ville d'Ashkelon, en Israël, regardent le discours de leur premier ministre.

Des citoyens de la ville d'Ashkelon, en Israël, regardent le discours de leur premier ministre.

Photo : ? Amir Cohen / Reuters

Reuters

Les réactions ont été partagées en Israël après le discours du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, sur le nucléaire iranien à Washington. Ses partisans estiment qu'il a bien fait de mettre en garde les États-Unis contre un accord nucléaire avec l'Iran, tandis que ses détracteurs se sont demandé si cela valait la peine de risquer une nouvelle dégradation des relations avec la Maison-Blanche.

Le premier ministre avait été invité à s'exprimer devant le Congrès des États-Unis à l'invitation de John Boehner, le président républicain de la Chambre de représentants. M. Boehner n’avait pas consulté la Maison-Blanche. Barack Obama a refusé de recevoir Benyamin Nétanyahou, invoquant la proximité des élections législatives à la Knesset, prévues le 17 mars prochain.

Devant les élus du Congrès, le premier ministre israélien a plaidé que l’Iran représentait une menace pour le monde entier et a mis en garde Washington contre ce « mauvais accord ».

Le discours a été diffusé en direct à la radio et à la télévision israélienne. Les commentateurs politiques israéliens ont parlé d'un discours bien maîtrisé, tout en se disant d'accord avec Barack Obama qui a dit n'y avoir vu rien de nouveau.

Il n'y a pas eu de sondage publié immédiatement après le discours, mais les applaudissements qui l'ont émaillé seront sans doute utilisés dans les messages publicitaires de la campagne électorale en Israël.

Véritables motivations

Pour les détracteurs de « Bibi », comme les Israéliens surnomment le premier ministre, c'est la recherche de ce genre de moment prestigieux qui a été sa véritable motivation pour aller à Washington. Les responsables de son parti, le Likoud [un parti de droite], le démentent.

Un sondage publié quelques heures avant sa prestation donnait l'opposition légèrement en tête. Le Likoud était crédité de 21 sièges et l'Union sioniste et la coalition de centre gauche créée spécialement pour ces législatives, 24 — la Knesset en compte 120. L'Union sioniste regroupe principalement le Parti travailliste et le parti Hatnuah de Tzipi Livni, l'ex-ministre des Affaires étrangères.

« Ce discours nous a beaucoup aidé. Le premier ministre a bien expliqué qu'un accord entre l'Iran et les grandes puissances n'empêchera pas Téhéran de mettre au point l'arme nucléaire. Et il a expliqué aux élus américains qu'il fallait une solution différente, un accord différent », a commenté Yoni Yanai, un habitant de Tel-Aviv, attablé dans un café.

Je pense que le discours de Bibi ne peut pas aider les relations entre Obama et Israël, il ne peut que faire des dégâts.

Une citation de Karni Mazali, un client dans un café

C’est un sentiment partagé par le chef de file de l'Union sioniste Isaac Herzog, principal adversaire de Nétanyahou. « Soyons honnêtes, le discours que nous avons entendu était impressionnant, mais aussi impressionnant qu'il ait été, il n'arrêtera pas le programme nucléaire iranien et n'influencera pas non plus l'accord en gestation, ni dans son contenu ni dans son calendrier », a souligné Isaac Herzog au cours d'une visite dans une communauté agricole à la frontière avec la bande de Gaza.

« La triste vérité, c'est qu'après les applaudissements, Nétanyahou reste seul. Israël est isolé et les négociations avec l'Iran continueront sans implication israélienne », a-t-il ajouté.

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