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Élections en Israël : Nétanyahou triomphaliste, Herzog optimiste

Benyamin Nétanhayou s'adresse à ses partisans.

Benyamin Nétanhayou s'adresse à ses partisans.

Photo : Amir Cohen / Reuters

Radio-Canada

Benyamin Nétanyahou tente de démentir les pronostics qui lui étaient défavorables et revendique « une grande victoire » aux élections législatives qui ont eu lieu mardi en Israël. Mieux, il annonce des discussions avec les dirigeants des autres partis de droite pour former rapidement une nouvelle coalition gouvernementale.

Son rival, le travailliste Isaac Herzog, croit encore à ses chances de succès. « Tout reste ouvert », a-t-il clamé, ajoutant que les résultats des législatives lui permettaient d'être le futur premier ministre. « Je vais tout faire pour former un vrai gouvernement social en Israël », a-t-il lancé à ses partisans à Tel-Aviv.

Les sondages réalisés à la sortie des urnes donnent entre 27 et 28 sièges au Likoud contre 27 à l'union de centre gauche formée par l'ex-ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni et le leader travailliste. Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant mercredi matin.

Les mêmes sondages accordent au nouveau venu centriste Moshe Kahlon suffisamment de sièges pour déterminer qui sera le prochain premier ministre. M. Kahlon, un dissident du Likoud, n'a pas précisé quel dirigeant il favoriserait.

Isaac Herzog et Tzipi Livni le jour du scrutin

Isaac Herzog et Tzipi Livni le jour du scrutin

Photo : ? Ronen Zvulun / Reuters

Et toujours selon ces sondages, la liste commune formée par les partis arabes israéliens récolterait entre 12 et 13 députés, sur les 120 que compte la Knesset, le parlement israélien. Les Arabes israéliens comptent aujourd'hui pour environ le cinquième de la population. Ils votent pour une liste unique constituée de quatre petits partis arabes israéliens.

De nombreux observateurs s'attendaient à ce que l'électorat arabe vote en masse, et M. Nétanyahou, pour qui le scrutin a pris des allures de référendum sur son avenir, a affirmé haut et fort qu'il craignait leur influence. « Le pouvoir de la droite est en danger. Les électeurs arabes se rendent en masse vers les bureaux de vote », affirme-t-il dans une vidéo publiée mardi sur sa page Facebook.

« C'est un jour historique pour les Arabes », a déclaré plus tôt dans la journée le numéro un de la liste des Arabes israéliens, Ayman Odeh. « Aujourd'hui, nous répondons au racisme et à ceux qui veulent exclure les Arabes », a-t-il ajouté, sans vouloir dire dans quel camp il se rangerait lors des inévitables tractations entre les partis qui suivent toutes les élections israéliennes.

M. Odeh a toutefois une certitude : « Demain, Nétanyahou et la droite se retrouveront dans l'opposition ».

Quelque 5,8 millions d'Israéliens avaient le droit de vote dans le cadre de ce scrutin, déclenché par la décision de M. Nétanyahou de dissoudre sa coalition gouvernementale.

Des partisans du Likoud, certains de leur victoire

Des partisans du Likoud, certains de leur victoire

Photo : ? Nir Elias / Reuters

Un système politique complexe

En Israël, les élections se déroulent selon un système proportionnel, dit intégral; le pays ne forme qu'une seule circonscription et le nombre de sièges qu'un parti obtient à la Knesset représente fidèlement le pourcentage du vote qu'il a recueilli (un parti doit cependant obtenir au moins 3,25 % des votes pour être représenté).

Les électeurs votent ainsi pour la liste d'un parti, et non pour un candidat particulier. Si un parti recueille 25 mandats, par exemple, les 25 premiers noms inscrits sur la liste deviennent députés.

Dans tous les cas, le pays sera gouverné par une coalition de partis capables de rallier au moins 61 des 120 députés de la Knesset. Les tractations pour former un gouvernement durent habituellement des semaines. Des alliances politiques se forment parfois avant le scrutin.

L'ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a par exemple formé l'Union sioniste avec Isaac Herzog pour augmenter les chances de l'opposition de l'emporter contre le Likoud. Elle a d'ores et déjà accepté d'abandonner la codirection de son parti de coalition s'il gagne les élections.

Quant à M. Nétanyahou, il pourrait devoir regarder à sa droite pour y trouver un allié, en la personne de Naftali Bennett, ministre de l'Économie dans le Cabinet sortant et chef du parti religieux nationaliste Le foyer juif. Celui-ci rejette une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.

Dans une dernière sortie à la veille du scrutin parlementaire, Benyamin Nétanyahou a d'ailleurs clairement écarté la création d'un État palestinien s'il est réélu. Il a également promis de continuer à construire des logements pour colons à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée et occupée de la ville.

Moins virulent, le travailliste Isaac Herzog a déclaré que les grands blocs de colonies en Cisjordanie devaient rester israéliens. Il a également rejeté l'idée d'une partition de Jérusalem.

Pour voir les portraits des candidats sur votre appareil mobile, cliquez sur ce lien.

Avec les informations de Agence France-Presse, Reuters et Associated Press

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