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2014, une année dévastatrice pour les civils palestiniens

Le nombre de civils palestiniens tués lors d'affrontements avec Israël a atteint en 2014 un niveau sans précédent depuis la Guerre de six jours de juin 1967.

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 26 mars 2015 à 09h28, modifié le 26 mars 2015 à 09h42

Temps de Lecture 2 min.

Le nombre de civils Palestiniens tués lors d'affrontements avec Israël a atteint en 2014 un niveau sans précédent depuis la Guerre de six jours de juin 1967.

Au moment où les négociations israélo-palestiniennes semblent au point mort, les Nations unies révèlent un chiffre inquiétant. Le nombre de civils palestiniens tués lors d'affrontements avec Israël a atteint en 2014 un niveau sans précédent depuis la Guerre de six jours de juin 1967, selon un rapport de l'ONU rendu public jeudi 26 mars. Ce triste bilan est avant tout le résultat des nombreuses morts causées par l'opération « Bordure protectrice » lancée à l'été 2014 par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

Lors de cette opération, « plus de 1 500 civils ont été tués, 11 000 ont été blessés et 100 000 déplacés », des personnes qui n'avaient toujours pas retrouvé de domicile fin 2014, selon le rapport annuel de l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés (OCHA).

Au total, 2 220 Palestiniens, dont des combattants, ont été tués dans la bande de Gaza. Parmi les victimes figurent 550 enfants, précise le document intitulé Vies fragmentées. Côté israélien, 73 personnes ont été tuées, dont 67 soldats – l'OCHA a indiqué ne pas avoir été en mesure de vérifier lui-même le nombre de victimes fourni par des ONG, des sources palestiniennes et israéliennes.

Emprisonnements et expulsions

En Cisjordanie occupée et à Jérusalem, 58 Palestiniens ont été tués et 6 028 autres blessés en 2014, soit le niveau le plus élevé depuis des années, ajoute le rapport. Durant la même période, 12 Israéliens ont été tués. Le nombre de Palestiniens détenus « pour des raisons de sécurité » a pour sa part augmenté de 24 %, soit 5 258 prisonniers en moyenne mensuelle l'an dernier.

En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, 1 215 Palestiniens ont été expulsés de leur domicile détruit par les autorités israéliennes, soit le chiffre le plus élevé depuis que l'OCHA a commencé en 2008 à faire ce type de décompte. Le rapport dénonce également la poursuite de l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est contraire au droit international. « Au total, quelque 4 millions de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont restés sous un régime d'occupation militaire israélienne », déplore l'OCHA.

Le Hamas mis en cause

Mais les attaques des ONG ne sont pas unilatérales. Amnesty International a pour sa part dénoncé dans un communiqué le mépris flagrant « pour la vie des civils israéliens de la part des groupes armés palestiniens » en pointant un doigt accusateur vers le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

« Les groupes armés palestiniens doivent mettre fin à toutes leurs attaques contre des civils et à leurs attaques sans discrimination », ajoute l'ONG basée à Londres. L'organisation souligne toutefois que le « fait que des groupes armés palestiniens semblent avoir commis des crimes de guerre en tirant sans discrimination des roquettes et des obus de mortier n'absout pas les forces israéliennes qui doivent respecter leurs obligations ».

Les Palestiniens ont annoncé leur intention de saisir le 1er avril la Cour pénale internationale contre les dirigeants israéliens qu'ils accusent de « crimes de guerre » et pour la poursuite de la colonisation.

Le Monde.fr avec AFP

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