Les Diables vont battre Israël: la preuve par 5
Les hommes de Marc Wilmots ont inscrit cinq buts contre Chypre… et trouvé cinq raisons de voyager tranquilles en Israël. Voici pourquoi ils devraient battre Refaelov et Cie mardi soir!
- Publié le 30-03-2015 à 07h23
- Mis à jour le 30-03-2015 à 07h40
Les hommes de Marc Wilmots ont inscrit cinq buts contre Chypre… et trouvé cinq raisons de voyager tranquilles en Israël. 5-0. Une promenade de santé. De quoi être relax dans le vol pour Tel-Aviv. Les Diables n’ont eu aucune difficulté face aux modestes Chypriotes. Tout le monde l’a vu : l’adversaire était faible. Très faible. Il faudra donc relativiser les leçons de ce match. Mais on peut tout de même tirer de vrais enseignements de ce succès, qui tranchait avec un début de campagne poussif. En plus de faire trembler les filets cinq fois, les hommes de Marc Wilmots ont trouvé cinq raisons de voyager rassurés en Israël.
RAISON 1
Le retour de la confiance
On a décelé une vraie différence d’état d’esprit chez les Diables. Ils semblaient avoir retrouvé une certaine assurance, qui avait parfois fait défaut en début de campagne qualificative. "Les joueurs se sont amusés et ont fait plaisir au public", se félicitait Marc Wilmots. Comme avant et pendant le Brésil, cette équipe dégageait à nouveau quelque chose. Doublée à une envie de continuer à aller de l’avant, cette détermination a rendu les Diables séduisants.
L’avis de Teklak : "Les Diables ont eu le bon goût de ne pas manquer de respect envers leur adversaire. Même quand le score était large, ils n’ont pas tenté de ridiculiser les Chypriotes avec des gestes superflus comme des roulettes. Marc Wilmots a lui-même tenté de nouvelles choses. Comme sur les phases arrêtées. Comme sur ces corners adressés à des joueurs en dehors des 16 mètres. C’est la preuve d’un certain travail, on tente quelque chose de nouveau pour créer la surprise."
RAISON 2
De Bruyne -Hazard : ça nous a plu
Eden Hazard à gauche et Kevin De Bruyne à droite, est-ce à refaire ? Les avis étaient très différents à ce sujet. Notre avis, c’est que le test était réussi. On n’est pas sûr que De Bruyne partage notre avis. Après avoir salué une partie des fans, il est rentré en premier dans le vestiaire. Il n’avait pas l’air très satisfait. Parce qu’il n’avait pas donné d’assist ni marqué de but, ce qui n’est pas de son habitude ces derniers temps ? Il ne doit pas oublier qu’il a été très actif. Et utile. Le joueur de Wolfsbourg a même été omniprésent en début de match, lorsqu’il évoluait sur le flanc droit. Ses changements d’aile accéléraient le jeu, ses combinaisons avec Alderweireld étaient intéressantes. Et il a failli ouvrir le score sur une passe de… Hazard.
Aux moments où Eden a changé de flanc pour jouer devant Alderweireld, De Bruyne - à gauche - a touché moins de ballons. Il est même rentré dans le jeu pour être plus impliqué dans les combinaisons. Mais là, il y avait trop de Chypriotes, ce qui ne facilitait pas les choses. Lors du match de samedi, Hazard a finalement été plus décisif que De Bruyne, avec un assist cinq étoiles à Benteke et a marqué avec un tir à la Hazard. Le dribbleur de Chelsea a été bon, parfois très bon. Il a surtout touché beaucoup plus de ballons que lors de ses derniers matches en équipe nationale. Il semblait toutefois plus à l’aise sans De Bruyne dans ses parages. Conclusion : avec De Bruyne à droite, le Diable Hazard se rapproche du Hazard de Chelsea. A lui de le confirmer en Israël.
L’avis de Teklak : "Entre les deux joueurs, il y avait plus d’ordre que d’habitude. On voyait souvent un joueur à l’intérieur, et l’autre sur le côté. Ces deux joueurs sont suffisamment intelligents pour comprendre comment il fallait fonctionner. J’ai bien aimé cette association. Placer Witsel axe-gauche, c’était bien vu : cela a offert un point d’appui précieux pour Hazard dans certaines situations. De Bruyne a moins besoin de chercher les combinaisons."
RAISON 3
La fraîcheur des nouveaux
Radja Nainggolan n’est pas le seul à apporter un vent de fraîcheur : Michy Basthuayi et Yannick Ferreira Carrasco ont signé des débuts remarqués, en même temps qu’un paraphe sur le contrat qui les lie désormais à vie aux Diables. Ce sang neuf, c’est sans doute ce qui avait manqué en début de campagne, afin de véritablement lancer un nouveau cycle. Le Marseillais et le Monégasque sont de vrais atouts. Ils ne sont pas là pour compléter la liste des convoqués et ils pourraient très bien avoir un rôle à jouer dans cette campagne… ou lors de l’Euro en France, leur nouveau pays d’adoption.
L’avis de Teklak : "Dans un contexte de match absolument idéal pour eux, Carrasco et Batshuayi sont bien entrés. Et ce but de Michy ! Il présente vraiment un profil nouveau dans ce groupe. Et si c’était lui, l’ouvre-boîtes dont on a parfois besoin dans les matches fermés ?"
RAISON 4
Un triangle très convaincant
C’était la surprise du chef. Marc Wilmots a décidé d’aligner Radja Nainggolan au poste de numéro six, en repositionnant Witsel plus haut, à côté de Fellaini. Le résultat ? Une animation inédite et très intéressante (que nous détaillons en pages S4-5). Sur ce coup-là, le sélectionneur a gagné son pari. On ne verrait d’ailleurs aucune raison de changer le onze de base en Israël.
L’avis de notre consultant DH, Alex Teklak : "De cette manière, les Diables ont plus de poids offensif avec Witsel et Fellaini plus haut. Je suis persuadé que c’est la meilleure place de Marouane. Nainggolan a montré ses vraies qualités : son abattage et sa présence à la récupération. C’est un système qui peut s’inscrire sur la durée, il a de l’avenir. Il faudra voir comment le triangle se modulera en fonction de l’adversaire. Mais il faudrait aussi revoir comment cela fonctionne sous pression. Là, les Belges avaient énormément de confort pour passer, centrer ou frapper. Car l’adversaire était très faible : les Chypriotes ont fait peu de fautes car ils n’en étaient même pas capables, ils étaient trop loin. Face à une meilleure opposition, Witsel pourrait descendre plus bas pour aider Nainggolan à échapper au pressing adverse. Ce qui aurait des conséquences sur l’animation du jeu un cran plus haut."
RAISON 5
Plus facile que prévu en Israël ?
Sur papier, le match en Isräel s’annonçait très compliqué. Mais il a fallu d’une soirée pour que la donne change. Les Belges sont à nouveau gonflés à bloc, alors que Lior Refaelov et ses équipiers ont pris un sérieux coup sur la tête face aux Gallois. Sans se montrer présomptueux, on peut affirmer sans se tromper qu’en jouant au même niveau, les Diables s’imposeront également à Jérusalem ce mardi. Parce que nous avons retrouvé nos Diables. Enfin. Maintenant, il faut que ça dure. Et on a presque hâte d’être au… 7 juin pour voir ce que ça donnera face à un opposant comme la France.
L’avis de Teklak : "Je n’ai jamais douté du fait qu’on se qualifierait. On doit terminer premier du groupe, point à la ligne ! Je vois d’ailleurs les Diables également émerger mardi. Je ne pense pas que la défaite de l’Israël face aux Gallois change beaucoup de choses. Les Israéliens ne sont pas du genre à jouer contre-nature et à défendre. C’est une équipe joueuse, à la qualité technique nettement supérieure à celle de Chypre. C’est un style qui, a priori, nous convient. D’autant plus que les Diables ont montré une chose intéressante, quand ils alternent le jeu direct et les combinaisons."