Natalie Portman se dit "nerveuse d'être juive à Paris"

Si le sujet principal de l'interview à un magazine américain portait sur son premier film de réalisatrice, elle s'est exprimée sur sa vie dans la capitale française et avoue sa crainte de l'antisémitisme.

Rédaction lifestyle

Depuis novembre, Natalie Portman vit à Paris avec son époux, le chorégraphe Benjamin Millepied. D'habitude très discrète sur ses opinions, elle a accordé une interview au magazine américain The Hollywood Reporter. Si le sujet principal de cette rencontre portait sur son premier film de réalisatrice (A Tale of Love and Darkness), elle s'est exprimée sur sa vie dans la capitale française et avoue craindre l'antisémitisme.

Peu de temps après son installation à Paris, les terribles attentats perpétrés par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ébranlaient la France et le monde tout entier. Le journaliste du magazine américain a donc rebondi sur cet événement pour demander à l'actrice de 33 ans si ces tueries l'ont touchée. "Ecoutez, je suis israélienne" répond-elle de manière glaciale. Ensuite, à la question "vous sentez-vous nerveuse d'être juive à Paris?", elle acquiesce en ajoutant: "Tout comme je me sentirais nerveuse aux États-Unis si j'étais noire et je me sentirais nerveuse en tant que musulmane dans beaucoup d'endroits."

Natalie Portman ose également s'aventurer sur le sujet délicat de la politique israélienne. A propos de la réélection de Benjamin Netanyahu, elle n'y va pas par quatre chemins: "Je suis totalement contre Netanyahu. Je suis très, très en colère et déçue qu'il soit réélu. Je trouve ses commentaires racistes horrifiants." L'actrice oscarisée revient également sur le scandale « John Galliano », l'ancien directeur artistique de Dior : "Je ne vois pas pourquoi je ne pardonnerais pas à quelqu'un qui essaie de changer. Cependant, je ne comprendrai jamais ses propos et je ne peux les excuser. Mais nous faisons tous des choses que nous regrettons ensuite.", dit-elle avec beaucoup de diplomatie.

Aussi, la star dit s'habituer à sa vie parisienne. "J'aime que mon enfant veuille aller au musée après l'école. J'aime que ce ne soit pas élitiste, comme à New York. Vous pouvez aller assister à un concert philharmonique plus facilement, car tout est subventionné. Il y a également une énorme culture cinématographique", confie-t-elle. Il est vrai qu'elle vit sans télévision, une question de convictions.

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