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ISRAËL

Le gouvernement de Netanyahou obtient la confiance du Parlement israélien

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a obtenu, jeudi soir, la confiance du Parlement après avoir présenté son quatrième gouvernement devant la Knesset. Cette nouvelle équipe est l'une des plus à droite de l'histoire du pays.

Benjamin Netanyahou présente son nouveau gouvernement devant la Knesset, jeudi 14 mai 2015.
Benjamin Netanyahou présente son nouveau gouvernement devant la Knesset, jeudi 14 mai 2015. Jim Hollander/Pool, AFP
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Benjamin Netanyahou a finalement obtenu la confiance du Parlement après avoir présenté son nouveau gouvernement, jeudi 14 mai, près de deux mois après que son parti a remporté les élections législatives israéliennes

Les membres de la Knesset ont approuvé cette nouvelle équipe avec une majorité étriquée, par 61 voix pour et 59 voix contre. "Je déclare que le gouvernement a obtenu la confiance de la Knesset. Félicitations", a affirmé le président du Parlement Youli Edelstein après une cérémonie tendue commencée par l'expulsion de trois députés arabes israéliens.

Ces derniers s'en étaient pris verbalement au Premier ministre tandis que d'autres députés de l'opposition ont éclaté de rire en entendant Benjamin Netanyahou dire à l'ouverture de la séance : "Nous préserverons notre sécurité et ferons tout notre possible pour la paix."

Tractations de dernière minute

L'investiture de ce gouvernement parachève des semaines d'âpres tractations, de marchandages, et de surenchères. Quelques heures seulement avant le vote, Benjamin Netanyahou n'avait toujours pas finalisé son gouvernement et se débattait encore avec les exigences des membres de son propre parti, le Likoud, sur la distribution des portefeuilles.

Ce nouveau cabinet est le quatrième mené par le Premier ministre, et est considéré comme l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël. La nouvelle équipe fait en effet la part belle aux nationalistes, aux ultra-orthodoxes, aux partisans de la colonisation et aux adversaires de la création d'un État palestinien indépendant, dans un contexte de vives tensions régionales et de conflit persistant avec les Palestiniens.

>> À lire sur France 24 : "La "grande victoire" du Likoud de Benjamin Netanyahou"

C'est aussi un gouvernement reposant sur une majorité minimale de 61 sièges sur 120 qui l'expose à la moindre absence dans son camp, voire au moindre mouvement d'humeur d'un député frustré. Au-delà des convictions des ministres, cette précarité aussi alarme les diplomates étrangers, inquiets que Benjamin Netanyahu ne soit à la merci des plus radicaux de ses alliés.

L'un des hommes forts de la coalition gouvernementale, le chef du parti nationaliste religieux Naftali Bennett, est l'ardent défenseur des intérêts des colons. Il rejette la création d'un État palestinien et préconise à la place l'annexion par Israël de 60 % de la Cisjordanie déjà sous son contrôle total, et un statut d'autonomie limitée dans le reste du territoire. Selon lui, le conflit avec les Palestiniens est insoluble et il faut s'en accommoder comme "un éclat d'obus dans les fesses".

>> À lire sur France 24 : "Benjamin Netanyahou, l'insubmersible chef du Likoud"

Sorti triomphant des législatives du 17 mars, Benjamin Netanyahou s'est retrouvé, après le lâchage de son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, en butte à la surenchère des partis censés participer à sa majorité. Il est aussi devenu l'otage des exigences au sein du Likoud.

Benjamin Netanyahou, limité par la loi dans le nombre de portefeuilles qu'il pouvait décerner, a fait adopter mercredi in extremis un nouveau texte lui permettant de nommer davantage de ministres pour contenter le plus de monde possible.

Mais, jeudi soir, il lui a fallu se démener jusqu'au bout pour apaiser deux caciques du Likoud, Gilad Erdan et Sylvan Shalom. Ce dernier est devenu ministre de l'Intérieur. Gilad Erdan, numéro deux du Likoud, n'apparaît pas dans le gouvernement.

Moshé Yaalon conserve son poste capital à la Défense. Youval Steinitz, ancien ministre des Renseignements, devient ministre de l'Énergie mais conserve le très sensible dossier du nucléaire iranien.

Netanyahou se réserve les Affaires étrangères

Benjamin Netanyahu se réserve le portefeuille des Affaires étrangères. Avec une majorité aussi ténue, il a de nouveau laissé entendre qu'il chercherait à étendre sa coalition.

Le chef de l'opposition, le travailliste Isaac Herzog, lui a opposé une nouvelle fin de non-recevoir : "Aucun dirigeant digne de ce nom ne rejoindrait le cirque que vous avez réussi à monter à la dernière minute."

Ce gouvernement est confronté à des défis majeurs : menaces à ses frontières, offensive diplomatique et judiciaire des Palestiniens, liens détériorés avec les États-Unis, possibilité d'un accord nucléaire international avec l'Iran, grand ennemi d'Israël, sans parler des disparités sociales et du coût de la vie.

Pour Américains et Européens, la colonisation israélienne dans les territoires occupés est un obstacle majeur à la paix. En revanche, la création d'un État palestinien est centrale dans les grands projets internationaux de règlement du conflit.

Avec AFP

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