Accéder au contenu principal
FOOTBALL

Demande de suspension d’Israël de la Fifa : les Palestiniens persistent

Malgré les efforts du président de la Fifa Joseph Blatter pour l’en dissuader, la fédération palestinienne de football a indiqué, mercredi, qu'elle maintenait sa demande de suspension de la fédération israélienne.

Terrain d'entraînement de la sélection palestinienne à Al-Bireh, en Cisjordanie.
Terrain d'entraînement de la sélection palestinienne à Al-Bireh, en Cisjordanie. France 24
Publicité

La médiation du patron du football mondial n’y change rien. La fédération palestinienne de football a indiqué, mercredi 20 mai, qu'elle maintenait sa demande de suspension de la fédération israélienne devant le prochain congrès de la Fifa, malgré la tentative du président de l'instance internationale, Joseph Blatter, de l'en dissuader.

"Nous maintenons cette proposition (...) et il n'y aura pas de compromis sur la liberté de nos athlètes et de nos responsables", a prévenu le chef de la fédération palestinienne Jibril Rajoub lors d'une conférence de presse au côté de Joseph Blatter, à Al-Bireh, près de Ramallah.

Pas de match amical entre Israéliens et Palestiniens

Par ailleurs, les Palestiniens ont sans surprise rejeté l'idée du président de la Fifa d'organiser un match entre leur sélection nationale et celle de l’État hébreu. Et ce, tant que leurs demandes n’auront pas été satisfaites, indiquant qu'Israël devait d'abord lever les restrictions imposées au football palestinien.

"Vous avez soulevé hier une très belle idée, a dit le chef de la fédération palestinienne, c'est une idée que j'aime et que je soutiens, et j'aimerais que nous puissions le faire dès demain. Mais il faut préparer le terrain pour ça, il faut préparer l'environnement, et cela (ce match) ne peut arriver qu'en bout de course."

Concrètement, la fédération palestinienne de football accuse son homologue israélienne non seulement de garder le silence sur les restrictions imposées par les autorités israéliennes aux footballeurs comme aux autres Palestiniens, mais d'en être complice. C’est pourquoi les Palestiniens, membres de la Fifa depuis 1998, entendent déposer une résolution réclamant la suspension de la fédération israélienne à l'occasion du prochain congrès de l'instance mondiale du football, qui se tiendra les 28 et 29 mai à Zurich.

Échec retentissant pour Blatter

Le président de la Fifa a entrepris un voyage en Israël et dans les Territoires palestiniens pendant lequel il a rencontré, mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et, mercredi, le président palestinien Mahmoud Abbas. Le dirigeant israélien a laissé entendre mardi que son pays avait des propositions à faire pour faciliter la vie du football palestinien. Jospeh Blatter, de son côté, avait évoqué la possibilité d'un match historique Israël-Palestine qui se disputerait à Zurich et auquel Benjamin Netanyahou serait favorable, selon lui.

L’omnipotent patron du football mondial, qui s’est souvent rendu dans les Territoires palestiniens, s'est déjà prononcé contre l'exclusion d'Israël. "La suspension d'une fédération, quelle que soit la raison, est toujours nuisible à l'organisation dans son ensemble", a-t-il déclaré.

Pour être approuvée, la résolution palestinienne a besoin de recueillir les voix d'une majorité des trois quarts des 209 membres de la Fifa. Joseph Blatter tentera le tout pour le tout pour trouver un compromis entre les deux parties afin d’éviter à tout prix que la politique ne s’immisce dans le football.

Dans les années 1970, les Palestiniens avaient obtenu, grâce à leurs soutiens internationaux, l’exclusion d'Israël de la Confédération asiatique. Aujourd'hui, assurent-ils, plusieurs pays africains et asiatiques les soutiennent, et pourraient appuyer leur démarche à Zurich.

Avec AFP
 

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.