Tuerie du musée juif: Procès envisagé pour 2016

L’enquête sur la tuerie du musée de la rue des Minimes serait proche d’être bouclée. Un an après, les plaies du Musée juif sont toujours ouvertes.

Ju. B. et D. Ha.
- 4 doden bij schietpartij in Joods Museum Brussel - Attentat au Musée Juif de Bruxelles: 4 morts - Jewish museum attack leaves 4 dead in Brussels 25/5/2014 pict. by Federal Police © Photo News
- 4 doden bij schietpartij in Joods Museum Brussel - Attentat au Musée Juif de Bruxelles: 4 morts - Jewish museum attack leaves 4 dead in Brussels 25/5/2014 pict. by Federal Police Photo News ©Photo News

L’enquête sur la tuerie du musée de la rue des Minimes serait proche d’être bouclée. Un an après, les plaies du Musée juif sont toujours ouvertes.

Les Bruxellois le voient chaque jour : quelque chose a changé depuis le 24 mai 2014. Comme le début d’une ère plus sécurisée, où les militaires assurent la sécurité de bâtiments privés. Où des centres religieux et laïcs juifs sont gardés comme des forteresses. Un an plus tard, les attentats déjoués à Verviers sont passés par là et participent à un sentiment global de surprotection.

Durant ce laps de temps, l’enquête judiciaire, menée dans le plus grand des secrets par la juge d’instruction bruxelloise Berta Bernardo-Mendez, a déjà bien avancé.

Selon nos informations , des témoins de moralité ont déjà été demandés à la défense, signe que la procédure est plus proche de la fin que du début. Selon Me Sébastien Courtoy, le procès d’assises de Mehdi Nemmouche pourrait se tenir d’ici la fin de l’année 2016.

Un procès pour comprendre, expliquer, disséquer les quelques secondes qui ont fait basculer la vie de plusieurs familles.

Le 24 mai 2014 donc, un homme armé faisait irruption dans le musée. En l’espace de 80 secondes, quatre personnes, Emmanuel et Myriam Riva, un couple d’Israéliens, une bénévole du musée, Dominique Sabrier, et Alexandre Strens, le préposé à l’accueil, tombent sous les balles de kalachnikov, à 15h27, en ce funeste samedi.

Une semaine plus tard, après une traque qui a profondément bouleversé la police belge, un individu est interpellé par les douanes françaises à la descente du bus Amsterdam-Marseille via Bruxelles.

Il s’agit d’un homme de 29 ans, dont le sac de voyage est garni d’une kalachnikov, un revolver, un drapeau islamiste, une Go-Pro et un enregistrement revendiquant la paternité de l’attentat. Mehdi Nemmouche, puisque c’est lui, est placé en garde à vue et mis en examen, avant d’être transféré vers la Belgique au terme de deux mois de procédure judiciaire.

Depuis, et la DH s’en était fait l’écho, un deuxième homme a été interpellé en France, inculpé et placé sous mandat d’arrêt en Belgique. Le Français Nacer Bendrer, suspecté d’avoir été le complice de Mehdi Nemmouche, a été interpellé le 9 décembre 2014 à Ceyreste, à 30 kilomètres de Marseille.

La police française avait trouvé à son domicile deux pistolets automatiques, un fusil de chasse, un chargeur et des munitions ainsi qu’une arme automatique de type kalachnikov. Il nie toute implication.

Les autorités sont toujours à la recherche d’un troisième homme, filmé aux côtés de Nemmouche dans les rues de Bruxelles, quatre jours après l’attentat, comme l’avait révélé la DH.

Me Sébastien Courtoy promet de venir à l’audience avec de solides arguments. "Je sais déjà ce que je vais plaider. On a fait nos recherches, étudié le dossier. Rien de ce que le parquet a avancé n’est venu atténuer nos constatations. On a douze personnes à convaincre et on viendra avec du lourd, des empreintes digitales, de l’ADN, de la balistique", promet-il. Rendez-vous en 2016.

Rassemblement dimanche devant le musée

Dimanche, le Musée juif de Belgique sera fermé. Un rassemblement aura lieu devant ses murs, rue des Minimes à Bruxelles, où le président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB), Serge Rozen, et le bourgmestre Yvan Mayeur prononceront chacun un discours. Des représentants de la communauté musulmane ont été conviés à ce rassemblement.

La cérémonie officielle d’hommage se tiendra quant à elle le lundi 1er juin, vers 19h, en la synagogue de Bruxelles, devant de nombreux responsables politiques.

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