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Le cas du hackeur Ulcan aurait été évoqué par Fabius en Israël

Jusqu’ici discret sur les attaques informatiques, ainsi que les canulars visant des journalistes, attribués au hackeur installé en Israël, le chef de la diplomatie serait sorti de sa réserve ce week-end.

Le Monde

Publié le 23 juin 2015 à 00h41, modifié le 23 juin 2015 à 07h42

Temps de Lecture 2 min.

Le Quai d’Orsay, qui ne s’est pas prononcé publiquement sur l’affaire Ulcan, ce hackeur franco-israélien qui a multiplié les cyberattaques de sites de médias et les canulars ciblant des journalistes, suit « de près » le dossier. C’est, en tout cas, ce qu’a affirmé une source du ministère des affaires étrangères à Buzzfeed, lundi 22 juin. Le ministre aurait même, selon cette source, évoqué la situation avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, ce week-end, lors de sa visite en Israël, où vit actuellement Gregory Chelli, alias Ulcan.

Cette information est corroborée par une interview donnée par M. Fabius, samedi, au Caire, qui s’exprimait juste avant son départ pour Israël.

Aux journalistes présents sur place, il a rappelé qu’une commission rogatoire avait été adressée par la justice française aux autorités israéliennes. Au sujet de M. Nétanyahou, M. Fabius a par ailleurs déclaré :

« J’aurai l’occasion de lui [le premier ministre israélien] demander (…) que cette personne [Gregory Chelli] qui est poursuivie pour des faits graves ne puisse plus continuer son activité illicite et dangereuse. »

Trois plaintes déposées la semaine dernière

En fin de semaine, trois journalistes ont porté plainte à la suite de canulars malveillants attribués au hackeur. Denis Sieffert, du magazine Politis, Pierre Haski, cofondateur du site Rue89 et Daniel Schneidermann, fondateur d’« Arrêt sur images », ont tous trois vu des policiers arriver chez eux ou dans leurs rédactions, après que les forces de l’ordre eurent été averties par une source anonyme que des crimes ou délits, les impliquant ou non, étaient en train d’y être perpétrés.

Le rapprochement avec Ulcan a été fait en raison de sa familiarité avec ce mode opératoire. En août 2014, il avait visé de cette manière Pierre Haski ainsi qu’un journaliste de Rue89 et ses proches après la publication d’un portrait qui lui avait déplu. Selon M. Haski, le harcèlement dont ont été victimes les parents de ce journaliste, Benoît Le Corre, aurait été à l’origine de la mort du père de ce dernier.

S’il n’est pour l’heure pas prouvé qu’il est responsable des interventions de ces derniers jours, celui qui se présente comme un « militant sioniste » a déjà fait l’objet de plusieurs enquêtes liées au piratage informatique, en 2014, de Rue89. Le parquet de Paris a ouvert au début d’octobre 2014 une information judiciaire, notamment pour « violences volontaires », distincte de celle ouverte au début d’août sur des actes de piratage informatique revendiqués par Ulcan.

Les victimes n’ont toutefois pas cessé de regretter le manque de réaction des autorités israéliennes, mais aussi « l’absence de signal politique du gouvernement français » depuis le début de l’affaire.

Lire : Cinq questions sur Ulcan, le hackeur franco-israélien

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