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Espagne, Maroc, Israël... Sarkozy soigne sa stature internationale

Nicolas Sarkozy et Mariano Rajoy Enfoque/ABACA

LE SCAN POLITIQUE - Le président rencontre ce lundi à Madrid le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. Un déplacement qui vient parachever une intense séquence internationale pour le patron des Républicains.

Pour paver d'une nouvelle pierre le chemin de sa «reconquista» du pouvoir, Nicolas Sarkozy a choisi cette semaine l'Espagne. En plein bras de fer entre la Grèce, le FMI et l'Union européenne, le déplacement du patron de la rue de Vaugirard ce lundi à Madrid prend des allures de rencontre entre chefs d'État. Le président des Républicains va installer deux groupes de travail conjoints avec le Parti populaire du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy (Parti Populaire), avec lequel il doit déjeuner.

Deux thèmes brûlant doivent être abordés: la réforme de l'Europe et la politique européenne d'immigration. Nicolas Sarkozy ne s'est pas rendu seul sous le soleil ibérique: les députés Damien Abad et Pierre Lequiller ainsi que l'eurodéputée Constance Le Grip l'accompagnent pour travailler sur la réforme européenne. Pour plancher sur l'immigration, il est également entouré des députés Guillaume Larrivé et Gérald Darmanin ainsi que de l'ancienne ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.

Ce voyage s'inscrit dans une série de déplacements à l'étranger à la rencontre de chefs d'État depuis le début du mois de juin. Des voyages sur lesquels le patron des Républicains n'hésite pas à communiquer pour soigner sa stature internationale.

Nicolas Sarkozy a d'abord été reçu en Israël, puis dans les territoires palestiniens. Il y a rencontré le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ainsi que le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Il en a profité pour dénoncer le projet de résolution que veut présenter Laurent Fabius à l'ONU à l'automne pour relancer les négociations au Proche-Orient.

Il s'est ensuite rendu à Rabat au Maroc mardi dernier pour voir «son ami» le roi Mohamed VI, dont les relations avec la France se sont dégradées depuis le début du quinquennat de François Hollande. «Nos relations ne doivent pas être victimes de l'alternance. La politique, c'est plus sérieux que ça», a-t-il commenté à cette occasion.

Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy a également rencontré la chancelière allemande à Bruxelles en marge du sommet européen du Parti populaire européen, alors que le sommet européen sur la situation grecque battait son plein. Si ses relations avec Angela Merkel n'ont pas toujours été au beau fixe, le patron de l'opposition a pu afficher ainsi publiquement la solidité de son réseau international.

Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy se rend «officiellement» en Espagne depuis son départ de la présidence de la République en 2012. En mai 2014, en pleine tourmente dans l'affaire Bygmalion, il s'était rendu à Madrid à la rencontre de Mariano Rajoy et avait même pu s'entretenir avec le roi Felipe VI.

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