Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Un an après la guerre, Gaza au point mort

Un an après l’opération « Bordure protectrice » de l’armée israélienne, la population palestinienne vit un marasme économique et l’argent promis par les donateurs internationaux arrive lentement.

Par  (Jérusalem, correspondant)

Publié le 06 juillet 2015 à 20h18, modifié le 07 juillet 2015 à 11h25

Temps de Lecture 1 min.

Rupture du jeûn pour une famille gazaouie, le 6 juillet. En fond, un quartier de Gaza, en ruine depuis l'été 2014.

Un an a passé depuis le lancement de l’opération « Bordure protectrice » par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Troisième guerre en six ans, elle a coûté la vie à près de 2 100 Palestiniens. Elle a réduit les capacités militaires du Hamas, qui contrôle ce territoire depuis 2007, et permis la destruction d’une trentaine de ses tunnels d’assaut, creusés vers Israël. Mais elle a surtout enfoncé la population – 1,8 million de personnes serrées sur 362 km2 – dans un état de marasme économique et de désespoir dont il est difficile de trouver un équivalent.

Selon la Banque mondiale, le territoire palestinien enregistre le plus fort taux de chômage au monde, à 40 %. Parmi les jeunes, qui composent l’essentiel de cette population, le chiffre grimpe au-delà de 60 %. Selon un sondage publié fin juin, un habitant sur deux souhaite émigrer, un chiffre sans précédent. Dans les quartiers les plus touchés par les raids israéliens et les tirs d’artillerie, comme celui de Chejaiya, à l’est de la ville de Gaza, la reconstruction a à peine débuté.

L’argent promis par les donateurs internationaux lors de la conférence du Caire, à l’automne 2014, n’arrive que lentement. Les Israéliens ont permis l’entrée de matériaux de construction, par le poste d’Erez. Mais les habitants n’ont souvent pas les moyens d’acheter le nécessaire pour reconstruire leurs habitations détruites.

Règlements de compte

L’autre échec majeur est celui de la réconciliation entre les formations palestiniennes ennemies : le Fatah, du président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, et le Hamas. Le gouvernement technique qu’elles avaient décidé de lancer ensemble en avril 2014 n’a pas pris pied dans la bande de Gaza. Les règlements de compte entre les deux camps se poursuivent, malgré les appels vains à l’unité palestinienne.

Le 3 juillet, les services de sécurité de l’AP ont interpellé en Cisjordanie une centaine de militants du Hamas, puis une vingtaine d’autres dans le milieu universitaire, le lendemain. Pendant ce temps, le Hamas conduit des discussions secrètes avec Israël au sujet d’un hypothétique cessez-le-feu de plusieurs années. Pour le mouvement national islamiste, il s’agirait d’une sorte de répit, permettant de reprendre des forces. Avant la prochaine confrontation avec l’Etat hébreu ?

smolar@lemonde.fr

@piosmo

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.