Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé, mercredi 29 juillet, avoir donné l’autorisation de démarrer la construction « immédiate » de 300 logements en Cisjordanie. Les logements, en projet depuis trois ans, doivent être construits à Beit El, à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, selon un communiqué du bureau du chef du gouvernement.
Dans le même temps, à la suite d’une décision de la Cour suprême, deux bâtiments inachevés et construits illégalement ont été détruits dans cette colonie, où des dizaines de manifestants s’étaient rassemblés ces derniers jours pour empêcher leur démolition.
M. Nétanyahou évoque par ailleurs « la planification » de plus de 500 logements à Jérusalem-Est : « 115 à Pisgat Zeev, 300 à Ramot, 70 à Guilo et 19 à Har Homa », tous des quartiers de colonisation de la partie occupée et annexée par Israël depuis 1967.
Hanane Achraoui, une dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a réagi en dénonçant un « crime de guerre », faisant partie d’un « plan des dirigeants israéliens pour imposer le “Grand Israël” sur la Palestine historique et détruire la solution à deux Etats et la chance d’une paix ».
400 000 colons en Cisjordanie, 200 000 autres à Jérusalem
Près de 400 000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie, et près de 200 000 autres Israéliens vivent dans différents quartiers de Jérusalem-Est. La communauté internationale considère comme illégale la colonisation, c’est-à-dire la construction d’habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967.
La colonisation par Israël des territoires palestiniens est même considérée comme le principal obstacle à un processus de paix, déjà au point mort depuis des années.
Benyamin Nétanyahou, reconduit dans ses fonctions au terme des élections législatives de mars, avait promis pendant sa campagne la poursuite de la colonisation et enterré l’idée d’un Etat palestinien coexistant avec Israël, avant de revenir sur ces derniers propos après les élections. Mais le nouveau gouvernement, qui a prêté serment à la mi-mai, très ancré à droite, fait la part belle aux nationalistes, aux ultra-orthodoxes et aux partisans de la colonisation.
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