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Six personnes poignardées lors de la Gay Pride de Jérusalem

L’agresseur présumé, un juif ultraorthodoxe, avait déjà attaqué au couteau trois participants à la Gay Pride en 2005 dans la même ville.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 juillet 2015 à 20h53, modifié le 31 juillet 2015 à 09h57

Temps de Lecture 2 min.

L’agresseur présumé, un juif ultraorthodoxe, avait déjà attaqué au couteau trois participants à la Gay Pride en 2005 dans la même ville.

Six participants à un défilé de la Gay Pride à Jérusalem ont été blessés, mercredi 29 juillet, par un homme qui les a attaqués à coups de couteau, selon les services de sécurité et de santé israéliens. Deux des victimes sont dans un état grave, a précisé le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge.

L’agresseur a été arrêté par la police avant de pouvoir s’attaquer à d’autres participants au défilé qui s’est tenu dans le centre de la ville, selon la police. Selon le quotidien israélien Haaretz, il s’agit de Yishai Shlissel, un juif ultraorthodoxe qui avait déjà attaqué au couteau trois participants à la Gay Pride de Jérusalem en 2005. Il avait été libéré de prison il y a trois semaines après avoir purgé une peine de dix années d’emprisonnement pour tentative d’assassinat et agression aggravée.

Les médias, très critiques envers la police, ont révélé qu’Yishai Shlissel avait publié sur Internet une lettre dénonçant « l’abomination » que constituait, selon lui, la tenue d’une Gay Pride à Jérusalem sans que cela provoque de réaction de la part des forces de l’ordre. Un porte-parole de la police s’est contenté de répondre qu’un « très important dispositif de sécurité » avait pourtant été déployé autour de la marche pour tenter d’éviter toute agression.

Un défilé de 5 000 personnes

Yishai Shlissel pris en photo juste avant qu'il ne sorte un couteau.

Environ 5 000 personnes étaient attendues pour cet événement, pour lequel plusieurs centaines de policiers avaient été sollicités. Une quinzaine d’activistes d’extrême droite avaient reçu l’autorisation pour protester près de la grande synagogue.

S’il s’agit de la plus grave agression recensée depuis des années contre des homosexuels, la communauté gay israélienne avait déjà été endeuillée en 2009 lorsqu’un homme avait ouvert le feu dans un centre d’aide aux jeunes homosexuels à Tel-Aviv, faisant deux morts et une quinzaine de blessés.

Les deux grands rabbins d’Israël, David Lau et Yitzhak Yossef, ont fermement condamné cette agression, en soulignant qu’elle allait « à l’encontre de la voie de la Torah juive ». Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a quant à lui dénoncé une attaque « très grave ».

« Son auteur sera jugé. L’Etat d’Israël respecte la liberté privée de chacun qui est un des principes fondamentaux en vigueur dans notre pays. Nous devons nous assurer que tout homme et toute femme puissent vivre en toute sécurité de la façon qu’ils ont choisie. »

L’agresseur présumé, un juif ultra-orthodoxe, avait déjà attaqué au couteau trois participants à la Gay Pride en 2005 dans la même ville.

En plus de la reconnaissance des mariages homosexuels contractés en dehors du pays et de la légalisation des adoptions par des couples de même sexe, il existe de nombreux autres exemples de lois destinées à faire avancer les droits des homosexuels, comme l’adoption d’une politique anti-discriminatoire au sein de l’armée israélienne dès 1993. La question est de savoir si le revirement religieux qu’est en train de vivre Israël risque ou non de rogner ces droits acquis au cours des vingt dernières années.

Le Monde avec AFP

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