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Soldats déployés à Jérusalem, contrôles dans les quartiers arabes : la riposte sécuritaire d’Israël

L’exécutif de l’Etat hébreu a pris mercredi une série de mesures pour enrayer la vague d’agressions à l’arme blanche que connaît le pays depuis quinze jours.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 octobre 2015 à 04h20, modifié le 15 octobre 2015 à 07h28

Temps de Lecture 2 min.

Au lendemain d’une nouvelle série d’attaques, qui ont tué trois Israéliens, la police israélienne a commencé, mercredi 14 octobre, à mettre en place des barrages autour de Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville, occupée et annexée par Israël. C’est de ces quartiers que sont originaires, selon les statistiques israéliennes, un grand nombre des assaillants impliqués dans la récente vague d’attaques à l’arme blanche. L’armée a également commencé à déployer six compagnies de soldats en renfort des forces de police à Jérusalem, où la tension s’est accrue depuis le début du mois d’octobre.

Dans la nuit de mardi à mercredi, le cabinet de sécurité a autorisé la police à boucler les quartiers arabes de Jérusalem-Est ou à y imposer un couvre-feu. Une mesure exceptionnelle et symbolique qui vise 300 000 habitants, soit 37 % de la population de la Ville sainte. Mercredi, un responsable israélien a assuré que les forces de sécurité ne cherchaient pas à « boucler complètement » Jérusalem-Est mais à « encercler » les quartiers arabes.

Au cours d’une réunion d’urgence, les ministres réunis autour du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, ont donné leur accord pour « renforcer le nombre de policiers ainsi que pour adjoindre des soldats à la sécurité en Israël, notamment le long de la barrière de sécurité ». Ils ont également décidé que les corps des auteurs d’attaque contre des Israéliens ne seraient plus rendus à leur famille mais pourraient être inhumés dans des cimetières réservés aux auteurs d’attentat, à la périphérie du pays. Une mesure portée par le ministre de la sécurité intérieure, Gilad Erdan :

« La famille du terroriste fait de son enterrement une manifestation de soutien au terrorisme et d’incitation au meurtre et nous ne pouvons pas le permettre. Nous devons tout faire pour que le terroriste ne puisse pas bénéficier d’honneur et de cérémonies après avoir commis un attentat. »

« Une punition collective »

Des policiers israéliens contrôlent un Palestinien à l'entrée de la vieille ville de Jérusalem-Est, le 13 octobre 2015.

Après l’établissement de premiers barrages dans Jérusalem-Est, mercredi matin, un responsable du Fatah a dénoncé une « punition collective contraire aux textes internationaux ». L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch évoque, elle, « une politique de harcèlement et d’abus » :

« Le bouclage des quartiers de Jérusalem-Est limiterait la liberté de mouvement de l’ensemble des habitants palestiniens au lieu d’apporter une réponse ciblée à un problème spécifique. »

Houssam Badrawn, un porte-parole du Hamas, a lui aussi réagi :

« Les décisions du gouvernement [israélien] ne mettront pas fin à l’Intifada. Les peuples qui résistent ne craignent pas les nouvelles restrictions sécuritaires. »

Ces mesures ont été prises au soir de la journée la plus meurtrière du cycle de violences qui a débuté il y a deux semaines. Trois Israéliens ont été tués mardi à Jérusalem dans deux attaques, l’une à l’arme à feu dans un bus, l’autre au couteau.

Deux autres attaques à l’arme blanche ont été perpétrées mardi dans la ville de Raanana, au nord-est de Tel-Aviv. Ce modus operandi, employé ces dernières semaines par des Palestiniens et des Arabes israéliens, moins létal que des attentats à la bombe, mais difficilement contrôlable par les autorités, crée une panique en Israël. A Kiryat Ata, près de la ville de Haïfa, un juif israélien en a poignardé un autre, le prenant pour un Arabe, selon la police.

Les dispositifs n’ont pas empêché deux nouvelles attaques au couteau à Jérusalem mercredi.

Le Monde avec AFP

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