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L’ex-premier ministre israélien Ehoud Olmert condamné à dix-huit mois de prison ferme pour corruption

La Cour suprême israélienne l’a reconnu coupable d’avoir reçu un pot-de-vin dans le cadre d’un énorme projet immobilier alors qu’il était maire de Jérusalem.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 29 décembre 2015 à 12h45, modifié le 29 décembre 2015 à 11h08

Temps de Lecture 2 min.

L'ancien premier ministre israélien Ehoud Olmert, lors du verdict de la Cour suprême à Jérusalem, le 29 décembre.

La Cour suprême d’Israël a confirmé, mardi 29 décembre, une peine de prison ferme de dix-huit mois pour corruption contre l’ancien premier ministre israélien Ehoud Olmert. Il deviendra ainsi le premier chef de gouvernement à être emprisonné dans son pays.

M. Olmert, 70 ans et premier ministre de 2006 à 2009, avait été condamné à six ans de prison ferme en première instance pour deux chefs d’accusation de corruption, liés à un énorme projet immobilier de Jérusalem. Mardi, la Cour suprême l’a acquitté d’une de ces accusations et a réduit sa peine à dix-huit mois de prison dans la deuxième.

Selon le verdict rendu par cinq juges, M. Olmert a été « condamné à l’unanimité pour avoir reçu un pot-de-vin de 60 000 shekels (14 060 euros) », mais « acquitté de l’accusation d’avoir reçu 500 000 shekels (117 150 euros) de pots-de-vin ». Il devra se présenter le 15 février aux autorités afin d’entamer sa période de détention.

« Je suis libéré d’un poids énorme aujourd’hui, la Cour suprême a levé la principale accusation contre moi », a affirmé M. Olmert, les traits tirés, aux journalistes réunis devant le tribunal. « On ne m’a jamais proposé de pot-de-vin et je n’en ai jamais accepté », a-t-il ajouté.

Symbole de la corruption des élites pour les Israéliens

Le procès de M. Olmert et de 15 autres accusés, qui a duré plus de deux ans, portait notamment sur la construction à Jérusalem d’un énorme projet immobilier alors qu’il était maire de la Ville sainte, de 1993 à 2003. En 2010, il avait été désigné comme le principal suspect de ce qui était devenu « l’affaire Holyland », du nom du projet immobilier, la justice le soupçonnant d’avoir reçu des centaines de milliers de shekels pour permettre à des promoteurs de contourner des obstacles légaux et de récupérer le projet.

C’est dans cette affaire que la somme de 500 000 shekels était évoquée. Depuis lors, les tours de cet immense complexe d’habitations qui culmine au-dessus de la Ville sainte sont devenues un symbole de la corruption des élites pour les Israéliens.

Cigares, football et bonne chère

Visé par des enquêtes depuis des années, l’ancien avocat d’affaires, grand amateur de costumes chics, de cigares, de football, de bonne chère et de voyages à l’étranger avait semblé échapper à toute condamnation.

Sa chute avait commencé en juillet 2008, quand, de plus en plus fragilisé par les accusations de corruption, il avait renoncé à se présenter aux élections primaires de son parti, Kadima (centre droit), abandonnant ipso facto ses fonctions de premier ministre. En mai 2014, un tribunal l’avait condamné en première instance à six ans de prison pour corruption, marquant réellement le début de sa descente aux enfers.

D’abord figure de proue de la droite nationaliste au sein du Likoud – parti de l’actuel premier ministre Benyamin Nétanyahou – avant de rejoindre le centre droit, Ehoud Olmert accède au pouvoir en 2006. Il succédait alors à Ariel Sharon, l’homme fort de la droite, victime d’une attaque cérébrale et plongé dans un coma artificiel jusqu’à sa mort en janvier 2014.

C’est lui-même qui avait ordonné le déclenchement de l’opération « Plomb durci » contre la bande de Gaza, au cours de l’hiver 2008-2009. Il avait également conduit de longues négociations avec Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne, sans que celles-ci n’aboutissent à un accord de paix.

Le Monde avec AFP et Reuters

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