Un important engin explosif artisanal a explosé, lundi 4 janvier, au passage d’une patrouille de l’armée israélienne dans la région des fermes de Chebaa, frontalière avec le Liban, au nord d’Israël.
L’attaque, revendiquée par le Hezbollah, a eu lieu près des collines de Kfar Chouba. Elle a provoqué des bombardements de représailles – une quarantaine d’obus – sur deux villages limitrophes au Liban, selon des sources de sécurité libanaises, qui font état de blessés et de dégâts matériels.
Côté israélien, l’attaque n’a pas fait de blessé, selon l’armée, qui craint néanmoins la présence d’autres engins explosifs dans la région, rapporte Haaretz. Selon un porte-parole :
« Nous considérons cet événement avec gravité et sommes en état d’alerte élevée ».
En représailles à l’assassinat de Samir Kuntar
La tension est très élevée entre Israël et le Hezbollah après la mort, le 20 décembre, de Samir Kuntar, une figure du mouvement chiite, dans un raid israélien sur une banlieue de Damas. Le Hezbollah a d’ailleurs revendiqué l’attaque comme une réponse au meurtre de Samir Kuntar.
La milice chiite vise régulièrement les soldats israéliens près des fermes de Chebaa. Cette région montagneuse de 25 kilomètres carrés aux confins du Liban, de la Syrie et d’Israël est occupée par Israël depuis 1967 alors que le Liban en revendique la souveraineté.
- En mars 2015, la milice chiite y avait attaqué un véhicule blindé israélien, sans faire de blessé.
- En octobre de la même année, le Hezbollah avait revendiqué une attaque à la bombe contre une patrouille israélienne dans cette zone frontalière. Deux militaires israéliens ont été blessés lors de cet assaut.
- Des événements entre les deux camps ont également régulièrement lieu le long de la « ligne bleue », qui fixe la frontière libano-israélienne. Cette ligne avait été tracée en 2000 par l’Organisation des Nations unies après le retrait israélien mettant fin à vingt-deux ans d’occupation du sud du Liban.
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