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Le tueur présumé de Tel Aviv abattu après une semaine de traque

VIDÉO - Les forces israéliennes ont tué vendredi un Arabe israélien accusé d'avoir tué trois personnes à Tel-Aviv début janvier, dont deux lors d'une fusillade.

Une semaine tout juste après la fusillade qui a coûté la vie à trois personnes et fait sept blessés dans le centre de Tel Aviv, la vaste chasse à l'homme lancée par la police israélienne s'est dénouée vendredi après-midi à Arara, dans le nord du pays. Nashat Melhem, un Arabe israélien de 31 ans qui avait été identifié immédiatement après la tuerie grâce à des caméras de vidéosurveillance, a été abattu par les forces spéciales aux abords d'une mosquée où il avait apparemment trouvé refuge. Des photos de son cadavre vêtu de noir et flanqué d'un pistolet semi-automatique semblable à celui qu'il avait utilisé le 1er janvier, ont aussitôt été diffusées sur les réseaux sociaux. Selon un porte-parole de la police, l'homme aurait ouvert le feu avant d'être mortellement touché par les tireurs de l'unité antiterroriste Yamam.

Ce dénouement sanglant devrait mettre un terme à l'inhabituel vent de panique qui s'est répandu dans Tel Aviv au lendemain de l'attaque. Mais elle risque de compliquer la tâche des enquêteurs chargés d'élucider ses motivations. Nashat Melhem, décrit par ses proches comme atteint de troubles psychiatriques, avait été condamné en 2007 à cinq années de prison pour avoir tenté d'arracher l'arme d'un militaire peu après qu'un de ses cousins eut été tué par la police alors qu'il tentait de voler une voiture. Vendredi dernier, il venait d'acheter des fruits secs dans une épicerie biologique de la rue Dizengoff lorsqu'il a soudain ouvert le feu sur les clients qui étaient en train de fêter un anniversaire en terrasse du pub HaSimta. Deux d'entre eux ont été mortellement blessés. Le tireur a par la suite tué un chauffeur de taxi dont il a utilisé le véhicule pour prendre la fuite.

«La population de Tel Aviv peut reprendre sa routine»

Cette attaque à l'arme à feu en plein cœur de Tel Aviv, sans équivalent depuis le début d'une vague de violences qui a déjà causé la mort de 25 Israéliens et d'environ 140 Palestiniens (dont beaucoup étaient des assaillants), a suscité une très vive émotion en Israël. Dans le nord de la ville, près de la moitié des parents d'élèves ont choisi, dimanche dernier, de ne pas envoyer leurs enfants à l'école. Un très vaste dispositif policier a été déployé pour tenter de rassurer la population, parallèlement aux opérations de recherche qui se sont vite focalisées sur les villes majoritairement arabes du nord d'Israël ainsi que sur la Cisjordanie. «La population de Tel Aviv peut reprendre sa routine», a martelé en milieu de semaine Gilad Erdan, le ministre de la Sécurité intérieure. Mais ces mots rassurants n'ont pas suffi à éteindre la polémique sur les ratés de cette traque.

Façon peut-être d'esquiver ce débat, Benyamin Nétanyahou a implicitement rejeté la responsabilité de la tuerie sur la minorité arabe à l'occasion d'une visite, samedi dernier, sur les lieux du drame. Dénonçant «les campagnes d'incitation débridées contre l'État d'Israël» qui prospèrent, selon lui, au sein de cette population, il a déclaré: «Je ne suis pas prêt à accepter qu'il existe deux États en Israël - un État de droit pour la majorité des citoyens et un État dans l'État pour quelques-uns dans des enclaves où la loi n'est pas appliquée». Une saillie qui lui a valu les critiques de nombreux commentateurs. «Nétanyahou laisse entendre que les Arabes israéliens constituent une cinquième colonne, a par exemple dénoncé l'éditorialiste Shimon Shiffer, dans les colonnes du quotidien Yedioth Ahronoth, alors que leur loyauté et leur désir de vivre en Israël ne fait, pour la grande majorité d'entre eux, aucun doute.»

Les 1,8 millions d'Arabes israéliens (environ 20% de la population) sont les descendants des quelque 160 000 palestiniens qui choisirent de demeurer dans le pays après la guerre de 1948. Bénéficiant en théorie de droits individuels équivalents à ceux des autres citoyens, ils n'en sont pas moins confrontés à divers types de discriminations et se sont à plusieurs reprises opposés à l'Etat pour dénoncer cette inégalité, ainsi que pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens des territoires occupés. La dernière de ces flambées de violence remonte à octobre 2000. Treize citoyens arabes furent à l'époque tués par la police alors qu'ils protestaient contre la riposte israélienne au déclenchement de la seconde intifada.

Le tueur présumé de Tel Aviv abattu après une semaine de traque

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34 commentaires
  • CIVIS

    le

    pas du tout palestiniens,ils sont les arabes d'Israèl,musulmans et chrétiens et ces derniers sont tranquilles et libres seulement en Israèl

  • CIVIS

    le

    voila un service qui est bien partisan,car il donne l'idée que la police d'Israèl tire facilement sur les arabes,ce qui n'est pas vrai du tout.

  • vayikra

    le

    Le dernier paragraphe tente de justifier les actes meurtriers du terroriste. De plus, il s'agissait d'un homme récemment radicalisé, ex-prisonnier et dont le frère est lui même islamiste. Il ne représente en aucun cas les arabes israéliens dont la majorité sont respecteux des lois israéliennes et veulent tout sauf vivre en Palestine.

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