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Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont espionné les transmissions des drones militaires israéliens

Des documents du lanceur d’alerte Edward Snowden montrent que les agences de renseignement ont déchiffré sans peine les signaux vidéo des drones israéliens.

Le Monde

Publié le 29 janvier 2016 à 14h00, modifié le 29 janvier 2016 à 16h04

Temps de Lecture 1 min.

Un Heron TP, le plus grand drone utilisé par l'armée israélienne, en 2010.

Les services de renseignement britanniques du Government Communications Headquarters (GCHQ), alliés à la National Security Agency américaine, ont capté durant des années les images filmées par les drones militaires israéliens, révèle le site The Intercept, se basant sur des documents fournis par le lanceur d’alerte Edward Snowden. Un programme secret baptisé « Anarchist », basé à Chypre, a capté des images de plusieurs modèles de drones, exploitées ensuite par le renseignement américain, montrent les documents rendus publics.

Les documents internes du GCHQ apportent surtout de nouveaux éléments sur le niveau de confiance accordé par les « Five eyes » – du nom de l’alliance des services de renseignement du Canada, de l’Australie, des Etats-Unis, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni – à leur allié israélien. « Cet accès [aux vidéos filmées par les drones] est indispensable pour maintenir un bon niveau de compréhension des entraînements et des opérations de l’armée israélienne, et nous offrir une vision sur les événements qui peuvent se produire dans la région », note par exemple un rapport datant de 2008.

Les photographies publiées par The Intercept apportent plusieurs informations sur le programme de drones militaires israéliens. A commencer par le fait que l’Etat hébreu dispose bien de drones armés – une information largement connue mais que l’armée israélienne s’est toujours refusée à confirmer. Les interceptions des services américains et britanniques suggèrent également la présence en Syrie de drones de fabrication iranienne, sans plus de détails.

Une technologie de chiffrement aisément contournable

L’espionnage des images filmées par les drones ne fait pas appel à des technologies de pointe. Pour diffuser ce que filment leurs caméras, les drones transmettent les données par satellite. Il est possible de les intercepter de manière relativement simple. C’est pourquoi les drones militaires chiffrent leurs transmissions, pour tenter de rendre les images illisibles.

Mais d’après les documents du GCHQ, l’armée israélienne a utilisé, durant des années, VideoCrypt, une technologie ancienne similaire à celle utilisée par les chaînes satellitaires cryptées pour brouiller les images. Les spécialistes des agences de renseignement semblent n’avoir eu aucune difficulté à les décoder, en utilisant notamment un logiciel conçu par des universitaires britanniques et librement disponible en ligne.

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