Il a pour la première fois plaidé coupable, mardi 2 février. L’ancien premier ministre israélien Ehoud Olmert, accusé d’entrave à la justice dans deux affaires de corruption, avait jusqu’à présent toujours clamé son innocence.
Déjà sous le coup de deux condamnations, dont l’une est définitive, il a reconnu ses fautes devant un tribunal de Jérusalem par l’intermédiaire de son avocate, en vertu d’une procédure de plaider-coupable. Celle-ci pourrait lui permettre de fusionner les peines et de lui épargner six mois supplémentaires en prison.
Ehoud Olmert, qui a été une figure centrale de la politique israélienne, a été rattrapé par la justice en 2014. Il a été condamné définitivement le 29 décembre à dix-huit mois de prison ferme pour des pots-de-vin touchés entre 1993 et 2003 dans le cadre du projet immobilier pharaonique Holy Land, lorsqu’il était maire de Jérusalem. Chef du gouvernement de 2006 à 2009, il doit commencer à purger sa peine le 15 février. Il sera le premier ancien premier ministre israélien à se retrouver derrière les barreaux.
Un accord entre la défense et le procureur
M. Olmert a également été condamné en mai 2015 à huit mois de prison ferme pour avoir perçu et dissimulé des dizaines de milliers de dollars de l’homme d’affaires américain Morris Talansky alors qu’il était ministre du commerce et de l’industrie, à partir de 2003. Cette deuxième affaire doit encore être examinée en seconde instance par la Cour suprême.
Dans ces deux dossiers, M. Olmert doit aussi répondre d’entrave à la justice pour avoir tenté de convaincre son ancienne secrétaire et femme de confiance, Shula Zacken, de ne pas témoigner contre lui. Shula Zacken, témoin capital, avait enregistré en catimini M. Olmert qui lui proposait de l’argent contre son silence.
Keren Bar Menahem, l’avocate de M. Olmert, a annoncé mardi que son client acceptait de plaider coupable d’entrave à la justice et d’être condamné à une peine à six mois de prison et une amende de 50 000 shekels (11 573 euros), aux termes d’un accord entre la défense et le procureur. L’accord prévoit que ces mois de prison seront confondus avec les autres peines. Le tribunal a pris acte des aveux mais n’a pas décidé s’il acceptait le compromis. Il statuera le 10 février.
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