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On n’est pas couché : BHL fait polémique en liant le scandale DSK à de l’antisémitisme

LE SCAN TÉLÉ / VIDÉO - Invité sur le plateau de France 2 pour la promotion de son livre L’esprit du judaïsme, le philosophe a provoqué quelques tensions en associant le racisme anti-Juifs à deux scandales médiatiques.

La France est touchée par l’antisémitisme. Cette réalité, le philosophe a voulu la décrypter dans son nouvel ouvrage qu’il est venu promouvoir dans le talk-show de France 2. Mais en souhaitant mettre en avant ce constat, Bernard-Henri Lévy, dit BHL, s’est embourbé dans des explications qui ont dérangé autant Léa Salamé que Laurent Ruquier.

Comparant Laurent Fabius et Benjamin Disrali (ancien premier ministre britannique, décédé à la fin du XIXe siècle), BHL a souhaité mettre en avant la différence de considération entre le Royaume-Uni et la France: le premier ayant porté aux nues son homme politique juif, quand la France ne cesse, selon le philosophe, d’associer Laurent Fabius à l’affaire du sang contaminé datant des années 80. «La manière dont on a ressorti, à l’époque pour l’ancien premier ministre français, une histoire de sang contaminé - c’est-à-dire de crime rituel - disait quelque chose, hélas, d’une tendance dans ce pays» a déploré BHL pointant ainsi du doigt l’antisémitisme en France.

« On ne peut pas voir de l’antisémitisme, partout ! »

Laurent Ruquier à BHL

Un discours auquel l’animateur n’a absolument pas adhéré et qu’il a souhaité nuancer: «Cette affaire du sang contaminé qui a collé à la peau de Laurent Fabius un long moment, on n’est pas obligé d’y voir de l’antisémitisme. Ça a été un vrai scandale… […] Depuis, Laurent Fabius a été, je le rappelle, président de l’Assemblée nationale, à nouveau ministre et même maintenant président du Conseil constitutionnel. Si c’est ça de l’antisémitisme, il s’en sort plutôt pas mal!». Agacée par le sous-entendu de Bernard-Henri Lévy, Léa Salamé a ajouté: «Il aurait été premier ministre, juif ou pas, que ce scandale aurait été immense et l’aurait éclaboussé».

Si BHL s’est refusé de parler de «complot», ses propos abondaient pourtant dans ce sens. Et quand Léa Salamé lui a demandé si le scandale DSK était un complot antisémite, le philosophe a répondu: «Oui… on peut se poser la question. Dans certains portraits de lui que j’ai lus dans la presse française, il y avait quelque chose qui ne sentait pas bon! […] Je ne me suis jamais posé la question de savoir s’il y entrait de l’antisémitisme, mais si vous me posez la question, il y entrait probablement une part.»

Désaccord courtois, mais désaccord tout de même sur le plateau. Et Léa Salamé de conclure: «C’est là la faiblesse de votre texte: il faut dénoncer la montée de l’antisémitisme, et elle est réelle mais vous l’affaiblissez en voyant de l’antisémitisme partout».

Ce sujet particulier a fait réagir... autant sur le plateau que sur Twitter. Dans l’émission, Kev Adams, également invité, a tenu un discours sérieusement engagé dans lequel il disait rêver de retrouver l’innocence de l’école primaire où chacun jouait avec tout le monde. Sur Twitter, les critiques étaient plus moqueuses envers le philosophe.

On n’est pas couché : BHL fait polémique en liant le scandale DSK à de l’antisémitisme

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53 commentaires
  • vincent pradel

    le

    Il nous fatigue avec son judaïsme: cela n’intéresse personne, ce n'est pas du tout le sujet du moment. Il est obsédé de cela depuis toujours et "affligé" que sa propre sœur, lassée, se soit convertie au christianisme: quelle preuve d'ouverture d'esprit de la part d'un "philosophe": Rien est à garder dans cette pensée.

  • Ellroy

    le

    C'est une véritable obsession chez ce petit Monsieur bavard, il ne voit le monde qu'à travers sa judaïté, et c'est assez fatigant. Pas une seule de ses réfexions n'y échappe... On se fiche pas mal que Fabius ou DSK soient juifs ou pas, n'est-ce pas Léon Blum ?

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