Le conflit israélo-palestinien se rappelle avec force à l’administration américaine. Le vice-président américain, Joe Biden, a entamé mercredi 9 mars son deuxième jour de visite au Proche-Orient sur fond de violences. Il doit rencontrer le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, puis le président palestinien, Mahmoud Abbas, alors que Jérusalem et la Cisjordanie ont été le théâtre de nouvelles attaques dans la matinée.
Deux Palestiniens âgés de 20 ans ont ouvert le feu sur un autobus dans un secteur juif ultraorthodoxe du nord de Jérusalem. Un automobiliste armé s’est arrêté et a tiré dans leur direction. Les agresseurs ont alors pris la fuite en direction de la vieille ville, à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël. Ils ont alors à nouveau fait feu, blessant grièvement un homme de 50 ans, qui pourrait être un Palestinien de Jérusalem-Est, selon les secours. Les forces de sécurité ont ensuite abattu les deux tireurs.
Un peu plus tard en Cisjordanie, un Palestinien a également été tué par la police israélienne, après avoir tenté de poignarder des membres des forces de sécurité, selon l’armée.
Le conflit israélo-palestinien relégué à un rang secondaire
Les commentateurs israéliens s’interrogeaient sur la concomitance de ce nouvel accès de violences avec la visite de M. Biden. Relégué à un rang secondaire dans les priorités américaines par des urgences plus pressantes, le conflit israélo-palestinien s’est pourtant rappelé brutalement au souvenir des autorités américaines avec quatre attaques anti-israéliennes perpétrées mardi, le jour de l’arrivée du vice-président américain.
L’une d’elles s’est produite à un quart d’heure à pied de l’endroit où il rendait une visite d’amitié à l’ancien président et Prix Nobel de la paix, Shimon Pérès. Un Palestinien d’une vingtaine d’années a poignardé plusieurs passants sur le front de mer à Jaffa, l’un des sites touristiques les plus fréquentés de Tel-Aviv. Un touriste américain, identifié comme Taylor Allen Force, est mort et douze personnes ont été blessées, dont certaines gravement, ont indiqué la police et les secours.
Trois autres attentats commis par des Palestiniens isolés ont fait trois blessés israéliens à Jérusalem Est et à Petah Tiqwa, près de Tel-Aviv. Les quatre auteurs palestiniens des attaques ont été tués.
M. Biden a condamné les attaques
Le vice-président américain a « condamné dans les termes les plus fermes possibles [l’attaque] brutale » de Tel-Aviv, soulignant qu’il « n’y a aucune justification pour de tels actes de terrorisme », selon un communiqué de son bureau.
La violence, spontanée, résulte des vexations de l’occupation, de la poursuite de la colonisation, de l’absence de toute perspective proche d’indépendance et des frustrations économiques, estiment les experts. Le gouvernement israélien accuse, lui, la direction palestinienne d’inciter à la haine et de refuser de retourner à la table des négociations.
Les perspectives de règlement du conflit semblent totalement bouchées. La dernière initiative diplomatique américaine a capoté en avril 2014.
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