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Israël redit ses objections à une initiative française pour la paix

Israël redit ses objections à une initiative française pour la paix

Le gouvernement israélien a réaffirmé jeudi ses fortes objections ...
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu privilégie des négociations directes et bilatérales avec les Palestiniens
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu privilégie des négociations directes et bilatérales avec les Palestiniens - Sebastian Scheiner POOL
© 2016 AFP

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Le gouvernement israélien a réaffirmé jeudi ses fortes objections à un projet français de conférence internationale pour relancer l'effort de paix avec les Palestiniens, et a offert à la place une reprise immédiate de négociations bilatérales sans condition préalable.

«Israël reste fidèle à sa position selon laquelle la meilleure voie de parvenir à une solution du conflit entre Israël et les Palestiniens passe par des négociations directes et bilatérales», a dit le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

«Israël est disposé à les engager immédiatement sans condition préalable. Toute autre initiative politique éloigne les Palestiniens de la table des négociations directes», a-t-il dit.

Cette déclaration intervient une semaine après l'annonce par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault que Paris organiserait le 30 mai une réunion ministérielle qui pourrait, en cas de succès, préluder à une conférence internationale.

La dernière initiative de paix, américaine a capoté en avril 2014, Israéliens et Palestiniens se rejetant la faute de cet échec. Les perspectives de paix ont rarement paru plus bouchées. Une nouvelle vague de violences a fait plus de 200 morts en sept mois.

Devant le vide diplomatique laissé par l'échec américain et la perspective apparemment de plus en plus lointaine de création d'un Etat palestinien indépendant, la France a relancé en janvier le projet d'une conférence internationale. A cette fin, Paris organisera le 30 mai une réunion ministérielle qui réunira une vingtaine de pays, plus l'Union européenne et l'ONU, mais pas les Israéliens ni les Palestiniens, a dit M. Ayrault.

En cas de succès, un sommet international aurait lieu au deuxième semestre 2016, en présence cette fois des dirigeants israélien et palestinien.

La direction palestinienne a salué l'initiative française dès le départ. Elle a indiqué que, pour lui donner sa chance, elle retiendrait le projet de résolution qu'elle voulait faire adopter contre la colonisation israélienne par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Le gouvernement israélien a en revanche toujours exprimé ses plus vives réserves sur l'initiative française qui, selon lui, dispense les Palestiniens de tout effort. Pour autant, il n'a pas à ce stade exclu formellement toute participation à une conférence internationale. La question ne se pose pas encore, indique-t-on côté israélien où on dit attendre de voir le projet français prendre corps.

Le communiqué publié jeudi par le bureau de M. Netanyahu réaffirme les positions israéliennes et coïncide avec la préparation par la France des invitations à adresser aux participants à la réunion du 30 mai, dit-on de sources diplomatiques.

La question d'un rejet ou non israélien devrait véritablement se poser après cette réunion si celle-ci réussit, ajoute-t-on.