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Yvan Attal a eu du mal à financer son film sur l'antisémitisme

Attendu sur les écrans le 1er juin, Ils sont partout aborde sur le mode tragicomique l'antisémitisme. Financer un film sur un sujet aussi délicat n'a pas été une mince affaire, a avoué le réalisateur dans Vivement dimanche.

Alors qu'Yvan Attal tourne une scène de sa nouvelle comédie, Ils sont partout, à Bastille, des curieux s'avancent et demandent de quoi il s'agit. «Un film sur l'antisémitisme», répond le réalisateur. «Ah, s'esclaffe un membre du groupe, vous n'avez sûrement pas eu de problème pour financer le film.» Eh bien si, justement.

Sur le plateau de Vivement dimanche, Yvan Attal qui raconte cette anecdote explique à Michel Drucker que financer son film n'a pas été une mince affaire. «Le film a été fait sans argent. Tout le monde travaille pour presque rien», décrit Dany Boon, qui l'a accompagné dans l'émission. Et pourtant, ce n'est pourtant pas faute de grands noms: Dany Boon donc, mais aussi Benoît Poelvoorde, Valérie Bonneton, François Damiens, Denis Podalydès ou Charlotte Gainsbourg sont au casting. La raison de ces difficultés, c'est que «c'est un sujet délicat», prend conscience le réalisateur.

Ce film à sketches met en scène Yvan (Yvan Attal), un Juif qui se sent persécuté par un antisémitisme croissant. Au cours de séances chez son psy, il confie ses craintes qui virent à l'obsession. Ces rendez-vous servent de fil rouge à la succession d‘histoires courtes qui démontent un à un les clichés antisémites les plus tenaces: l'amour de la richesse, la relation mère et fils, la réussite... Tout y passe, sur le mode tragicomique.

« En janvier 2015, la colère est montée. Celle de ne pas être assez entendu, de ne pas se sentir un Français comme les autres. J'ai eu envie d'en parler. »

Yvan Attal, réalisateur du film

Le cinéaste avait cette idée en tête depuis longtemps, bien avant l‘attentat de l'Hypercacher, a-t-il confié au site Allociné: «Le sujet s'est imposé à moi malheureusement avec Mérah et Halimi, sans attendre janvier 2015. La colère est montée. Celle de ne pas être assez entendu, celle de ne pas se sentir un Français comme les autres. Donc j'ai eu envie d'en parler, mais la parole je ne pouvais la prendre qu'au cinéma. Il était temps à 50 ans de faire un film pour parler de quelque chose qui me tenait réellement à coeur.»

Yvan Attal a eu du mal à financer son film sur l'antisémitisme

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