Dylan Seys: "Je vis une belle expérience en Israël"
Son nom n’évoquera sans doute quelque chose qu’aux supporters du Club Bruges. Pourtant, Dylan Seys, 19 ans depuis le 26 septembre, présente quelques qualités. Portrait d'un Belgian Globe-Trotter.
- Publié le 16-05-2016 à 10h19
- Mis à jour le 16-05-2016 à 10h22
Son nom n’évoquera sans doute quelque chose qu’aux supporters du Club Bruges. Pourtant, Dylan Seys, 19 ans depuis le 26 septembre, présente quelques qualités.
"Mes forces résident principalement en ma vitesse, à ma faculté à éliminer mon adversaire en un-contre-un grâce à un dribble", nous a-t-il raconté. "Par contre, je dois améliorer mon positionnement et mon rendement défensif, mais cela se corrige de jour en jour. Ma position préférée sur un terrain ? J’aime évoluer en centre-avant, mais je peux également jouer sur les flancs gauche ou droit."
"Pas facile de percer dans un club du top"
Dylan Seys a passé 11 ans dans la Venise du Nord. "J’ai beaucoup marqué avec les Espoirs du Club Bruges. Cependant, en tant que jeune, ce n’est pas facile de percer dans un club du top . Dans le noyau, à ma position, il y a beaucoup de joueurs de talent, qui ont de l’expérience et énormément de qualités. Trois joueurs peuvent actuellement jouer en front de bandière ! Ma chance viendra peut-être un jour, qui sait ? J’espère percer un jour au Club. Grâce aux entraînements avec l’équipe première, j’ai en tout cas pu beaucoup apprendre et emmagasiner de l’expérience."
Ayant faim de ballons, de temps de jeu et d’envie de démontrer ses qualités chez les pros, Dylan Seys a cherché une solution. "J’ai évoqué ma situation avec Michel Preud’homme et le staff technique de l’équipe première. On s’est rendu compte qu’il était préférable pour moi d’avoir du temps de jeu, que cela soit en deuxième division ou à l’étranger."
Son manager étant l’Israélien Dudu Dahan, le même que celui de Lior Refaelov, le choix se portant sur l’Hapoël Acre était vite fait. "J’ai eu des nouvelles du staff brugeois pendant deux rencontres, lors de mon arrivée mais plus depuis lors. Cela ne m’inquiète toutefois pas : je comprends qu’à Bruges, tout le monde soit focalisé sur la Pro League et la lutte pour le titre."
"La famille me manque mais cela fait partie de la vie d’un pro"
Dylan Seys se frotte à un autre monde en Ligat ha’Al, soit la première division israélienne. "En Israël, j’apprends énormément. Le choix de rejoindre ce championnat n’a pas été simple pour moi, mais je suis content de mon expérience. Certes, je prononce quelques mots en hébreux maintenant. Mais beaucoup de gens parlent anglais, ici. On se débrouille. J’ai dû m’adapter à un autre pays, une autre culture, à la monnaie locale, le shekel, qui n’a pas la même valeur que l’euro, et à vivre seul, donc à cuisiner. Oui, je vis seul en Israël. Ma copine me rejoint quand elle le peut. Elle a dû venir deux semaines depuis que j’ai rejoint l’Hapoël. La famille me manque, certes, mais je me dis que cela fait partie de la vie d’un footballeur professionnel. Je peux donc me concentrer pleinement sur le terrain. Les supporters, ici, sont réellement passionnés. Le football est l’une des choses les plus importantes en Israël. Le ballon rond y est vraiment apprécié."
Un pays comme Israël offre plein de distractions touristiques et d’occasions de se divertir, mais le Courtraisien se concentre sur le ballon rond. "J’ai bien entendu un peu visiter le pays, avec ma copine. Nous nous sommes rendus à divers endroits. Mais à part cela, je ne sors pas beaucoup de chez moi. Je reste tranquille à la maison. Je regarde la télévision et je joue en ligne à la Playsation avec des amis."
En raison du conflit ayant cours au Moyen-Orient, vivre en Israël peut faire peur. "Israël est présenté régulièrement comme un endroit dangereux dans la presse, pour y vivre. Mais je me sens plus en sécurité en Israël qu’en Belgique ! J’avoue avoir été quelque peu sur la réserve les deux premiers jours de mon arrivée ici, mais depuis, je suis réellement content d’être là. Ce qu’on lit dans la presse ne reflète pas vraiment la réalité."
"J’espère que le Club bruges sera champion"
Dylan Seys s’épanouit à l’Hapoël Acre et a même inscrit trois buts. "C’est un bon bilan. Je vis une belle expérience ici. C’est un championnat très technique. J’aimerais encore m’améliorer afin d’aider le club qui lutte pour sa survie en première division. C’est une expérience inédite pour moi et bizarre de jouer pour éviter la relégation. Nous avons un match à disputer ce lundi. Si nous le gagnons, nous assurons notre survie en D1."
S’il est maintenant à quatre heures de vol de Bruxelles, Dylan Seys continue à suivre les prestations du Club. "J’espère évidemment que le Club sera sacré champion ce dimanche. Je vais essayer de regarder le match contre Anderlecht sur mon ordinateur, mais ce n’est pas toujours facile de suivre les rencontres en ligne. Je déplore parfois quelques bugs."
Régulièrement membre des équipes nationales de jeunes, Dylan Seys aimerait pouvoir porter la vareuse de l’équipe première. "Bien sûr que je rêve de jouer avec les Diables Rouges, comme tout footballeur digne de ce nom. Mais pour cela, on doit m’offrir une réelle chance de briller. Sinon, il se révèle difficile de revendiquer quoi que ce soit. Et je devrais évidemment saisir ma chance et beaucoup marquer !"