Une date a finalement été trouvée, qui « colle » à l’agenda de John Kerry. Initialement annoncée le 30 mai, la conférence de Paris sur le Proche-Orient, destinée à tenter de relancer le processus de paix israélo-palestinien, aura lieu le 3 juin « afin que tous puissent y participer », a annoncé, jeudi 19 mai, le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. Le secrétaire d’Etat américain, qui avait indiqué être indisponible le 30 mai, a confirmé sa présence.
« Nous sommes dans une situation de crise particulièrement inquiétante [au Proche-Orient], la situation sur le terrain se dégrade chaque jour », a estimé le chef de la diplomatie française depuis Bruxelles, où il s’est entretenu avec John Kerry en marge d’une réunion de l’OTAN.
« Redonner un horizon politique »
Censée relancer un processus de paix israélo-palestinien au point mort, la réunion internationale de Paris doit rassembler les ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays ainsi que l’Union européenne et l’ONU. « Nous allons créer avec l’ensemble des acteurs, les grands pays et les pays voisins, les paramètres qui permettront aux Israéliens et aux Palestiniens de se retrouver à la table des négociations », a expliqué mardi le président François Hollande.
L’idée de la démarche française est de remobiliser la communauté internationale autour de la solution à deux Etats en lançant une conférence d’abord sans les deux protagonistes, afin d’amorcer un processus, qui devrait déboucher à l’automne sur un sommet avec, cette fois, les parties directement concernées. « Il s’agit de redonner un horizon politique pour que les négociations puissent donner quelque chose », précise-t-on à Paris.
Manuel Valls entamera samedi un voyage de trois jours en Israël et dans les Territoires palestiniens pour défendre cette initiative française de relance du processus de paix.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu