DIPLOMATIE«Je suis un ami d’Israël et je veux la paix pour Israël», affirme Valls

«Je suis un ami d’Israël et je veux la paix pour Israël», affirme Manuel Valls

DIPLOMATIEManuel Valls a entamé un délicat déplacement de trois jours en Israël...
Manuel Valls et Shimon Peres à Tel-Aviv (Israël), le 23 mai 2016.
Manuel Valls et Shimon Peres à Tel-Aviv (Israël), le 23 mai 2016. - JACK GUEZ / AFP
20 Minutes avec AFP

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Manuel Valls a multiplié dimanche les gages d’amitié envers Israël, assurant qu’une initiative de Paris pour la paix avec les Palestiniens était dans l’intérêt israélien tout en répétant que « la colonisation doit cesser ».

Le Premier ministre a entamé dimanche, côté israélien, un déplacement de trois jours en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Une visite dominée par l’effort de paix

Inauguration d’une centrale solaire construite par EDF Energies Nouvelles près d’Ashdod, rencontre avec des start-up françaises à Tel-Aviv, allocution devant des étudiants français et israéliens francophones… Le Premier ministre a souligné que tous les aspects de sa visite étaient « importants ».

Dans les faits, cette visite était largement dominée par le projet français de réunir une conférence internationale pour relancer l’effort de paix, moribond depuis l’échec de la dernière initiative américaine en 2014.

Le soutien palestinien est acquis. En revanche, Manuel Valls devrait faire face à une opposition maintes fois exprimée quand il rencontrera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ce lundi.

Convaincre Benjamin Netanyahou

Il y a une semaine, Benjamin Netanyahou a mis en doute devant le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault « l’impartialité française ».

Devant la vigueur des objections, Manuel Valls a insisté sur le fait qu’il venait en « ami » et a assuré que la France n’avait pas de parti pris parce que la paix est « dans l’intérêt de tous », Israéliens comme Palestiniens. « Je suis un ami d’Israël et parce que je suis un ami d’Israël je veux la paix pour Israël (…) L’initiative ne se fait pas dans le dos d’Israël », a-t-il promis sur la chaîne i24.

Le Premier ministre a toutefois reconnu dans la presse palestinienne que le « chemin » était « étroit », qualifiant les Français de « déterminés » mais « lucides » et « modestes » sur de dossier.

L’antisémitisme, « combat d’une vie »

Devant les étudiants à Tel-Aviv, il a condamné tout boycott d’Israël. « Derrière ce boycott nous savons bien ce qu’il y a : non seulement la contestation, mais aussi la détestation de l’Etat d’Israël, la détestation d’un foyer juif, et donc des juifs dans leur ensemble », a-t-il dit, répétant, cette fois en Israël, des positions souvent affirmées.

« Quand on s’attaque aux juifs, on s’attaque bien sûr à la France et on s’attaque à la civilisation », a-t-il dit, sous les applaudissements. Le combat contre l’antisémitisme est « le combat d’une vie », la sienne, a-t-il dit. Cependant, « entre deux pays amis il faut de la franchise », a-t-il déclaré aux journalistes.

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