Initiative française de paix: les Palestiniens rejettent la contre-offre de Netanyahu

Initiative française de paix: les Palestiniens rejettent la contre-offre de Netanyahu

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a rejeté mardi la contre-offre israélienne à l'initiative française pour relancer le processus de paix, jugeant que son homologue israélien Benjamin Netanyahu cherchait à "gagner du temps".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem le 23 mai 2016
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem le 23 mai 2016 - MENAHEM KAHANA AFP
© 2016 AFP

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Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a rejeté mardi la contre-offre israélienne à l'initiative française pour relancer le processus de paix, jugeant que son homologue israélien Benjamin Netanyahu cherchait à «gagner du temps».

«Le temps presse. Netanyahu essaie de gagner du temps» avec son offre de négociations directes avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Paris, «mais cette fois-ci il n'échappera pas à la communauté internationale», a affirmé M. Hamdallah, lors d'une conférence de presse à Ramallah en Cisjordanie occupée aux côtés du Premier ministre français Manuel Valls.

Benjamin Netanyahu a rejeté lundi le projet français de conférence internationale pour relancer l'effort de paix moribond avec les Palestiniens, proposant à Paris d'accueillir plutôt des négociations bilatérales entre Israéliens et Palestiniens, «le seul moyen de progresser vers la paix», selon lui.

M. Valls a de nouveau défendu mardi un format plus élargi, revenant sur la réunion ministérielle du 3 juin à laquelle participeraient les représentants de nombreux Etats et organisations internationales mais sans la présence des Palestiniens et des Israéliens, pour jeter les bases d'une conférence internationale sur la paix.

«L'objectif est la réaffirmation de l'attachement de la communauté internationale à la solution poltique à deux Etats» palestinien et israélien vivant côte à côte en paix, a expliqué M. Valls. «Nous savons que la paix sera faite par les parties et que nul ne peut leur imposer mais aujourd'hui il n'y a pas de négociations et la situation sur le terrain est catastrophique (...) Il faut sortir de cette impasse et cette approche qui est la nôtre jouit d'un important soutien international», a-t-il poursuivi.

M. Netanyahu s'est constamment opposé à l'idée d'une conférence internationale et s'est toujours dit prêt à rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas à tout moment et en tout lieu.