Après l’attentat qui a coûté la vie à quatre Israéliens mercredi à Tel-Aviv, le gouvernement israélien a renforcé, vendredi 10 juin, les restrictions à l’encontre des Palestiniens. L’armée a annoncé le bouclage de la Cisjordanie et de la bande de Gaza jusqu’à dimanche minuit. « A partir d’aujourd’hui, les points de passage de la bande de Gaza et de Judée-Samarie [Cisjordanie] seront ouverts seulement pour les cas médicaux et humanitaires », a fait savoir une porte-parole de l’armée.
Cependant la mise en œuvre de ces restrictions semblait limitée. Avant 8 heures, heure locale, donc après l’entrée en vigueur théorique du bouclage, des centaines, voire des milliers de Palestiniens avaient passé le plus important check-point de Bethléem et celui de Qalandia, principal point de passage entre Jérusalem et Ramallah en Cisjordanie, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou avait annoncé jeudi l’annulation des dizaines de milliers de permis d’entrer en Israël délivrés à des Palestiniens de Cisjordanie et, dans une moindre mesure, de Gaza pour le ramadan, le mois de jeûne musulman, qui a commencé lundi.
Le risque « d’attiser les tensions »
Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, s’inquiète que cette décision puisse « attiser les tensions » et conduise « sur la voie du risque d’engrenage ».
L’ONU a, elle, qualifié ces mesures de « punition collective ». Le climat de violence actuel rend d’autant plus nécessaire pour M. Ayrault « une initiative politique de la communauté internationale pour créer les conditions d’un climat favorable à l’apaisement et à la reprise des négociations ».
Le ministre faisait référence aux efforts de la France pour convoquer une conférence internationale avant la fin de l’année avec la participation des Palestiniens et des Israéliens. « Il est très clair que la France travaille en permanence à la sécurité d’Israël, cela fait partie des fondamentaux », a dit M. Ayrault, ajoutant que « les Israéliens doivent faire des ouvertures, arrêter la colonisation », qui menace une solution à deux Etats.
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