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Mort d’Elie Wiesel, rescapé de la Shoah et Prix Nobel de la paix

L’écrivain, auteur d’une œuvre abondante sur la Shoah, est mort samedi. Il avait 87 ans. Il avait été déporté à Auschwitz en mai 1944, à l’âge de 15 ans.

Le Monde

Publié le 02 juillet 2016 à 23h49, modifié le 03 juillet 2016 à 13h20

Temps de Lecture 1 min.

Elie Wiesel en mai 2010.

L’écrivain Elie Wiesel, qui avait reçu le prix Nobel de la paix en 1986, est mort samedi 2 juillet à l’âge de 87 ans, a annoncé le mémorial israélien de Yad Vashem.

Lire la nécrologie : Article réservé à nos abonnés Elie Wiesel, voix majeure de la mémoire de la Shoah

Rescapé de la Shoah, il a souvent dénoncé la responsabilité des dirigeants qui « savaient » le sort des juifs déportés, notamment Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill. En 1979, le président américain Jimmy Carter lui avait montré les photos prises, fin 1942, par des avions militaires américains survolant Auschwitz.

Au cours de sa vie, il s’est engagé pour de multiples causes car il avait « fait un vœu » après la guerre :

« Que toujours, partout où un être humain serait persécuté, je ne demeurerai pas silencieux. »

Souvenirs de déportation

Né le 30 septembre 1928 à Sighet, en Roumanie (alors Transylvanie), Elie Wiesel est déporté à 15 ans à Auschwitz-Birkenau, en Pologne occupée par les nazis. Sa mère et sa plus jeune sœur sont assassinées dans ce camp. Son père meurt devant lui à Buchenwald (Allemagne), où ils ont ensuite été transférés.

A sa sortie en 1945, il est recueilli en France par l’Œuvre juive de secours aux enfants (OSE), et y vit jusqu’en 1956. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il devient journaliste et écrivain. Le romancier François Mauriac préface son premier roman La Nuit (1958), basé sur ses souvenirs de déportation. Cet ouvrage sera suivi d’une quinzaine d’autres (en français, en anglais, en hébreu et en yiddish), de trois pièces de théâtre et de nombreux essais.

Refus de présider Israël

Citoyen américain depuis 1963, Elie Wiesel a longtemps occupé la chaire en sciences humaines de l’Université de Boston et partagé sa vie entre les Etats-Unis, la France et Israël. En 2006, il a refusé la présidence de l’Etat hébreu, arguant qu’il n’était « qu’un écrivain ».

En France, Elie Wiesel a été décoré en 1984 de la Légion d’honneur, avant d’être fait Grand officier en 1990, puis Grand-croix en 2001. Il a également reçu la médaille d’or du Congrès américain pour son travail à la tête de l’Holocaust Memorial Council des Etats-Unis. Il est par ailleurs chevalier commandeur honoraire de l’Ordre de l’Empire britannique.

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