EXAMENBac: Des profs incités à signaler les dérapages racistes en histoire?

Bac: Des profs incités à signaler les dérapages racistes et antisémites dans les copies d'histoire?

EXAMENLes candidats en série S pouvaient choisir de traiter « Le Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Seconde guerre mondiale » et ceux de S et ES « L’historien et les mémoires de la guerre d’Algérie »…
Des étudiants en train de plancher sur une épreuve du bac.
Des étudiants en train de plancher sur une épreuve du bac. - FREDERICK FLORIN
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est une première dans les annales du bac. Des correcteurs du sujet d’histoire, portant notamment sur le conflit au Proche-Orient, se sont vus demander de relever le numéro d’anonymat de copies contenant des propos antisémites, racistes ou « djihadistes ». « Nous avons eu deux témoignages de professeurs, dans les académies de Créteil et de Rennes, qui ont signalé ce type de consignes », énoncées à l’oral lors de la réunion d’harmonisation de correction du bac, a déclaré ce mercredi Amélie Hart-Hutasse, co-responsable histoire et géo au sein du SNES.

« Un des deux collègues s’est demandé en quoi cette consigne allait l’aider dans la correction, tandis que l’autre se posait plus de questions. »

Le ministère de l’Education indique n’avoir donné aucune consigne

Les candidats à la série scientifique (S) pouvaient choisir de traiter « Le Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Seconde guerre mondiale » et ceux des filières littéraire (L) et économique et social (ES) « L’historien et les mémoires de la guerre d’Algérie ».

Le principal syndicat enseignants évoque toutefois des cas très rares. Ces sujets faisaient craindre des dérapages mais les correcteurs interrogés n’ont signalé, au pire, que quelques copies partisanes et aucune contenant des dérapages de type racistes ou antisémites.

Le ministère de l’Education indique pour sa part n’avoir donné aucune consigne demandant le signalement de propos «djihadistes ». La seule chose dite au correcteur est qu’en cas de difficulté (propos racistes, antisémites etc.), il doit en référer au coordinateur qui pourra, s’il hésite sur la conduite à tenir, se tourner vers ses supérieurs hiérarchiques, précise-t-on.

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