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Le gouvernement israélien s'en prend au « monstre » Facebook

De gauche à droite, le ministre israélien de la Sécurité publique, Gilad Erdan, et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

De gauche à droite, le ministre israélien de la Sécurité publique, Gilad Erdan, et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

Photo : Reuters/Gali Tibbon

Radio-Canada

Le ministre israélien de la Sécurité publique, Gilad Erdan, s'en est pris à Facebook en affirmant que le réseau social était en partie responsable de violences perpétrées contre des Israéliens.

Qualifiant Facebook de « monstre », M. Erdan a reproché à l'entreprise de ne pas prendre suffisamment de mesures pour supprimer les publications de Palestiniens qui incitent à la violence contre des Israéliens.

« Malgré le fait qu'il a révolutionné la planète, Facebook est malheureusement devenu un monstre », a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée, samedi dernier.

M. Erdan soutient que Facebook met la barre très haut pour décider de supprimer du contenu inapproprié.

Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, des Palestiniens ont tué 34 Israéliens et 2 Américains depuis le mois d'octobre. La plupart des attaques ont été perpétrées à l'arme blanche. Durant cette même période, 200 Palestiniens ont été tués. La plupart l'ont été par des Israéliens, disent des sources médicales palestiniennes.

Les violences s'étaient toutefois calmées, jusqu'à ce que deux Israéliens soient assassinés en Cisjordanie, la semaine dernière. Un père de famille a été tué par balles lorsqu'il était au volant d'une voiture et une adolescente de 13 ans a été poignardée dans son sommeil.

Le Palestinien accusé du meurtre de l'adolescente, Mohammed Tra'ayra, avait fait l'éloge d'anciens assaillants et avait affirmé sur Facebook qu'il souhaitait « mourir en martyre », ont rapporté des médias israéliens.

Le gouvernement israélien devrait bientôt proposer une législation permettant de prendre plus facilement des mesures judiciaires pour forcer Facebook à effacer des publications que les autorités interprètent comme faisant l'apologie de la violence.

Israël-Palestiniens, les racines d'un conflit. Consultez notre dossier.

Facebook se défend d'être passif

Sans répondre directement aux accusations de Gilad Erdan, l'entreprise américaine a publié un communiqué disant qu'« il n'y avait pas de place sur Facebook pour des publications qui font la promotion de la violence, de menaces, du terrorisme ou de discours haineux ».

« Nous travaillons régulièrement avec des organisations en matière de sécurité et des responsables politiques de partout dans le monde, y compris ceux d'Israël, pour nous assurer que tous sachent comment utiliser de façon sécuritaire notre plateforme », peut-on lire dans ce communiqué.

Des représentants de Facebook se sont par ailleurs rendus récemment en Israël pour y rencontrer M. Erdan et le ministre de la Justice du pays.

Les médias sociaux et la violence

Les médias sociaux n'en sont pas à leurs premiers reproches en la matière. La famille d'une étudiante américaine tuée dans les attentats de Paris a déjà porté plainte contre Facebook, Google et Twitter. Elle les accusait d'avoir laissé le groupe armé État islamique (EI) utiliser leurs plateformes, en toute connaissance de cause.

L'auteur de La fabrique du djihad, Stéphane Berthomet, a également constaté que les réseaux sociaux facilitaient la radicalisation. Celui-ci s'était livré à une expérience en créant des comptes avec le prénom d'un jeune homme et en abordant des questions de terrorisme ou de radicalisation sur les réseaux sociaux. Rapidement, un recruteur pour l'EI l'avait contacté.

Avec les informations de avec CBC

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