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Les jeux mobiles Playtika rachetés 4,4 milliards de dollars par un consortium chinois

Le jeu Slotomania Playtika

Le géant américains des casinos, Caesars, cède ce studio israélien dont le jeu à succès, Slotomania, rapporte plusieurs centaines de millions de dollars par an.

La frénésie de rachats de studios de développement de jeux mobiles continue de battre son plein. Dernier en date, l'israélien Playtika qui, après avoir été acquis en 2011 par le géant américain des casinos, Caesars, s'apprête à passer sous pavillon chinois. Ce consortium, composé de onze fonds d'investissement dont un appartenant à Jack Ma, le fondateur du leader chinois du commerce en ligne Alibaba, met sur la table pas moins de 4,4 milliards de dollars pour devenir pleinement propriétaire du studio. La transaction devrait être finalisée d'ici à la fin d'année.

Une belle opération pour Caesars Interactive, la branche jeux vidéo des casinos Caesars Palace, actuellement en pleine restructuration. Cette dernière avait mis la main sur Playtika en 2011 pour moins de 100 millions de dollars... L'intérêt du roi des casinos pour la start-up israélienne, fondée en 2010 par Robert Antokol, s'explique par le succès de leur premier jeu, Slotomania, disponible sur mobile, Facebook et PC. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un jeu de machine à sous qui n'implique toutefois pas la mise d'argent réel. Les joueurs misent gratuitement des jetons virtuels, qu'ils gagnent au fur et à mesure de leurs parties. Ils peuvent toutefois acquérir, de 2 à 20 euros, des packs de jetons supplémentaires pour jouer encore plus. Mais les jetons accumulés par les joueurs ne peuvent pas être échangés en fin de partie contre de l'argent. Une nuance d'importance qui permet à Slotomania de ne pas être assimilé à un jeu d'argent, et donc d'être jouable légalement dans de nombreux pays. Dont la Chine, qui interdit formellement les jeux de casinos.

Accès au gigantesque marché chinois

Si Slotomania n'a pas la même aura qu'un Candy Crush ou un Clash of Clans, les revenus générés par le jeu sont conséquents. Aux Etats-Unis, l'application se classe cette semaine septième du classement des jeux mobiles générant le plus d'argent, juste derrière Candy Crush Soda Saga. Playtika a engrangé en 2015 pas moins de 725 millions de dollars, et vise pour 2016 les 900 millions de dollars. La société emploie à ce jour 1300 salariés répartis dans neuf pays.

Le siège de Playtika restera en Israël et la direction du studio, qui ne changera pas, gardera les mains libres pour mener à bien son développement. Son passage sous pavillon chinois lui ouvre la porte d'un gigantesque marché, où il est bien difficile de percer sans partenaire local. Les géant des télécoms et des médias y sont à la recherche de nouveaux contenus pour remplir leurs portails de jeux mobiles. Fin juin, Tencent a ainsi mis la main sur le finlandais Supercell (Clash of Clans) pour 7,5 milliards d'euros...

Les studios de jeux mobiles aiguisent aussi les appétits de l'autre côté du globe. Fin 2015, Activision rachetait ainsi à la surprise générale le britannique King, créateur de Candy Crush, pour 5,9 milliards de dollars. La France n'est pas en reste, même si les modalités et les montants sont bien différents. Le studio Gameloft a été récemment acquis par Vivendi à l'issue d'une OPA hostile pour environ 500 millions d'euros.

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1 commentaire
  • Muriel Rogel

    le

    Cette firme est une arnaque, elle prône les jeux gratuits, mais il est impossible de jouer sans acheter. Toutes les publicités sont mensongères. ARNAQUE.

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