À Beit Shemesh, la loi des Haredim
REPORTAGE - À mi-chemin entre Jérusalem et Tel-Aviv, la ville de Beit Shemesh est devenue le symbole de la difficile coexistence entre les ultraorthodoxes et les autres composantes de la société israélienne. Le chef de l'État Reuven Rivlin s'inquiète des risques de «tribalisation» du pays.
Envoyé spécial à Beit Shemesh
L'avertissement, formulé en Hébreu et imprimé en gros caractères au sommet d'une façade, ne peut échapper à personne. «Vous êtes priées d'entrer dans notre quartier vêtues d'une tenue pudique, c'est-à-dire avec une jupe et des manches longues», annonce-t-il au seuil de la «casbah» de Beit Shemesh. Ce surnom, employé avec une dérision mêlée d'amertume par une poignée de résidents insoumis, désigne le faubourg ultraorthodoxe réputé le plus «dur» de cette ville située à mi-chemin entre Jérusalem et Tel-Aviv.
Plusieurs milliers de religieux hassidiques font régner ici un ordre à part, fruit d'une interprétation stricte de la Loi juive et largement émancipé du droit israélien. Les constructions illégales, qu'il s'agisse de préfabriqués sommaires accolés à une synagogue ou d'étages entiers rajoutés à la sauvette, prolifèrent sans que la municipalité semble vraiment trouver à y redire. Les cafés sont proscrits ; les voitures, bannies pendant le shabbat ; et les soldats…
cdesbt
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Pourquoi? Cette mise à l'écart des femmes que pratiquent ces haredim et les musulmans, tous sémites habitant généralement des contrées ensoleillés, doit avoir une autre raison que la religion mais laquelle? Est-ce que le soleil excite leur érotisme au point de menacer la paix sociale?
Alain H.S.
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Lisez le livre de Florence Heymann, "Les déserteurs de Dieu", publié l'an dernier chez Grasset. Anthropologue, chercheur au CNRS, Florence Heymann a effectué un travail totalement inédit sur le monde des ultra-religieux et les parcours de "sortants vers la question", ces hommes et ces femmes, issus de ce milieu et qui, un jour, ont décidé de rejoindre la vie laïque. Passionnant et édifiant !
lafcadio 22
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Il s'agit d'un phénomène ultra-minoritaire: TOUS les sexes (LGBT), et les femmes en particulier, sont traités de façon bien plus égalitaire en Israël qu'en France.