Barta'a, ville partagée entre Israël et la Cisjordanie

Une situation particulière qui a permis le développement depuis 2003 d’un important marché, rare point de contact civil entre Palestiniens et Israéliens. L’opportunité économique semble ici instaurer une trêve. Et pourtant, le destin de la ville est décidé par les Israéliens, d’un côté comme de l’autre. Reportage.

Claire Bastier Correspondante à Jérusalem
Barta'a, ville partagée entre Israël et la Cisjordanie
©Google Map

A cheval sur la "ligne verte", dans la région du Wadi Ara, au sud ouest de Nazareth, la ville de Barta’a se partage entre Israël et la Cisjordanie. Une situation particulière qui a permis le développement depuis 2003 d’un important marché, rare point de contact civil entre Palestiniens et Israéliens. L’opportunité économique semble ici instaurer une trêve. Et pourtant, le destin de la ville est décidé par les Israéliens, d’un côté comme de l’autre. Reportage. Dix heures du matin en semaine à Barta'a. Les commerçants de la longue rue principale ouvrent leur boutique, leurs étals débordent sur la chaussée. Les premiers clients se garent en voiture. "Vous êtes déjà venue un samedi ici ? On ne peut même plus entrer, c’est un énorme embouteillage !", s’exclame Ahmad, venu avec son épouse d’Umm al-Fahm, une localité voisine, pour acheter des fruits et légumes "baladié", locaux - c’est primordial pour les Arabes. Zohar et Ora ont fait le trajet depuis Zikhron Yaakov, au Nord Ouest, et ont trouvé les barrières en bambou qu’elles cherchaient. Après quoi, elles s’asseyent prendre un houmous sur la place centrale, à l’ombre de la mosquée.

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