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Trump choisit comme futur ambassadeur en Israël un partisan des colonies

L’avocat David Friedman a dit vouloir s’installer dans la « capitale » Jérusalem, alors que ni les Etats-Unis ni la plupart des pays de la communauté internationale n’accordent ce statut à la ville.

Par  (Jérusalem, correspondant)

Publié le 16 décembre 2016 à 05h17, modifié le 17 décembre 2016 à 07h40

Temps de Lecture 4 min.

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Jérusalem depuis le mont des Oliviers, le 10 mai 2016.

La fin d’année est faste pour la droite nationale religieuse israélienne. Tandis qu’un projet de loi sans précédent, légalisant les avant-postes juifs en Cisjordanie, franchit les étapes à la Knesset (Parlement), le nom du prochain ambassadeur américain, souhaité par Donald Trump, comble les adversaires d’une solution à deux Etats.

Dans un communiqué, l’équipe de transition du président élu a fait savoir, jeudi 15 décembre, que David Friedman sera le prochain représentant des Etats-Unis, si sa confirmation se passe sans heurts. Agé de 57 ans, cet avocat spécialisé dans la banqueroute, à la fois ami et conseiller de M. Trump, est un partisan de la colonisation.

Interrogé par Le Monde, Oded Revivi, chargé des relations internationales du Conseil de Yesha (instance représentant les colons en Cisjordanie), se réjouit du choix de cet « ami proche du peuple israélien » qu’est David Friedman. « Il a toujours montré de différentes manières son soutien au mouvement des colons et son opposition à la solution à deux Etats », souligne-t-il.

M. Revivi attend avec curiosité l’entrée de M. Trump à la Maison Blanche et la redéfinition du cadre bilatéral. « On est très impatient de voir comment [le premier ministre Benjamin] Nétanyahou va se comporter, dit-il. Obama lui a toujours servi d’excuse pour ne pas faire grand-chose en notre faveur. »

Nétanyahou débordé par sa droite

Formellement, M. Nétanyahou, continue de se dire favorable à un Etat palestinien, démilitarisé et reconnaissant Israël comme Etat juif. David Friedman semble, lui, plus décomplexé que le chef du Likoud, le débordant par sa droite. « On va devoir apprendre à parler un langage entièrement nouveau, au lieu de répéter les mêmes éléments avec quelques nuances », prévient un diplomate israélien.

Le 20 octobre, M. Friedman écrivait ceci dans le quotidien Jerusalem Post, avant l’élection présidentielle : « Le président Trump fera confiance à Israël pour rechercher la paix aussi bien qu’il le peut, et n’essayera pas d’imposer une solution à deux Etats”, ou tout autre solution”, contre les vœux du gouvernement israélien démocratiquement élu. »

Dans une autre tribune, publiée le 25 juillet, il affirmait que « céder des territoires aux terroristes palestiniens dans les circonstances actuelles aurait à peu près autant de sens que de livrer Bagdad (ou Paris) à [l’organisation] Etat islamique. »

Sans surprise, la droite nationale religieuse se félicite du choix de M. Trump. La vice-ministre des affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a salué la désignation de M. Friedman, illustrant le fait « que les colonies n’ont jamais été un vrai problème dans la zone ». Le ministère lui-même n’a pas souhaité réagir publiquement, en attendant la confirmation officielle de M. Friedman à son poste.

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