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Critiqué par le Conseil de sécurité, Israël veut y entrer en 2019

L'État hébreu doit affronter l'Allemagne et la Belgique pour un des deux sièges mis en jeu pour le continent européen en 2018.

Benjamin Netanyahou et le président kazakh Nursultan Nazarbaeyv, le 14 décembre 2016 à Astana | ILYAS OMAROV / AFP.
Benjamin Netanyahou et le président kazakh Nursultan Nazarbaeyv, le 14 décembre 2016 à Astana | ILYAS OMAROV / AFP.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Jerusalem Post

La récente résolution du Conseil de sécurité de l'Onu réclamant le gel des colonisations dans les territoires occupés, qui a provoqué la colère d'Israël, survient alors que l'État hébreu est engagé depuis plusieurs mois dans une opération de séduction auprès des membres de l'organisation, avec pour objectif d'obtenir, pour la première fois de son histoire, un siège au sein du Conseil en 2019.

Sur les quinze membres du Conseil, cinq, les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, disposent d'un siège permanent, assorti d'un droit de veto: les États-Unis (qui n'ont pas exercé le leur lors de l'adoption de la dernière résolution sur la colonisation israélienne ce 23 décembre), la Russie, la France, le Royaume-Uni et la Chine. Les dix autres sont élus pour une période de deux ans, à bulletin secret, par l'assemblée générale: chaque zone continentale dispose d'un certain nombre de sièges (deux pour l'Europe de l'Ouest, à laquelle est affiliée Israël, par exemple), mais le vote a lieu à la majorité des deux tiers de l'ensemble des 193 membres.

Dix jours avant le vote de l'Onu, lors d'un déplacement au Kazakhstan, qui deviendra lui-même membre du Conseil de sécurité le 1er janvier, le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait ainsi, rapportait le Jerusalem Post, demandé son soutien au président du pays, le très autocrate Noursoultan Nazarbayev: «Maintenant, si vous voulez un vrai changement dans le monde, imaginez l'État d'Israël au Conseil de sécurité des Nations unies –voilà du changement.»

Comme l'explique le quotidien, «Israël est le seul pays du Moyen-Orient –et un des 67 États des Nations unies, pour la plupart des petites îles– qui n'a jamais siégé au Conseil de sécurité, un organisme qui a eu un impact historique essentiel sur Israël et sa région». Pour y remédier, l'État hébreu aura deux adversaires, l'Allemagne, grande favorite, et la Belgique, lors du vote, prévu en juin 2018. Trois pays pour deux sièges, donc, sachant que la Ligue arabe, qui compte 22 membres, s'est déjà dite déterminée à contrecarrer la candidature israélienne. Et que, comme l'expliquait l'agence Reuters en 2013, de nombreux États ont des relations plutôt froides avec lui, comme l'attestait le vote à une très large majorité, l'année précédente, de la résolution reconnaissant la Palestine comme État non-membre.

Il faut encore déterminer quel impact aura sur la «campagne» la riposte diplomatique que vient de décider Israël, alors que Benjamin Netanyahou a notamment prévu, dans les semaines à venir, un déplacement dans le Pacifique, et que l'État hébreu avait réussi, en juin, à prendre pour la première fois de son histoire la présidence d'une commission permanente de l'assemblée générale, celle chargée des affaires juridiques.

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