Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Sur les écrans : « Neruda  », « Mountain », « Le parc »

portfolio A l’affiche mercredi 4 janvier : un biopic singulier sur le poète chilien Neruda, le regain du film à motif religieux en Israël, une ballade romantique dans un parc.

Publié le 03 janvier 2017 à 10h07, modifié le 03 janvier 2017 à 10h07
  • Neruda, né en 1904, à Parral, mort en 1973, à Santiago, fut un homme politique et un communiste fervent, mais plus encore un poète, auteur du Chant général, chef-d’œuvre de la poésie universelle. Le film tranche dans l’existence du poète un étroit morceau de vie (sa traque en 1948), instable, fuyant, perpétuellement recomposé, dans la sève duquel tout le poète et tout le film sont finalement contenus. Neruda est un film étrange et magnifique. Une course-poursuite haletante et baroque. Un faux biopic, mais une vraie célébration des puissances de l’art face à l’hydre totalitaire.

    « Neruda », film chilien, argentin, français et espagnol de Pablo Larrain

    Neruda, né en 1904, à Parral, mort en 1973, à Santiago, fut un homme politique et un communiste fervent, mais plus encore un poète, auteur du Chant général, chef-d’œuvre de la poésie universelle. Le film tranche dans l’existence du poète un étroit morceau de vie (sa traque en 1948), instable, fuyant, perpétuellement recomposé, dans la sève duquel tout le poète et tout le film sont finalement contenus. Neruda est un film étrange et magnifique. Une course-poursuite haletante et baroque. Un faux biopic, mais une vraie célébration des puissances de l’art face à l’hydre totalitaire. PIFFI MEDIEN

  • En quinze ans de carrière, l’acteur mexicain, qui incarne le policier aux trousses de Pablo Neruda dans le film de Pablo Larrain, a tourné dans quasiment tous les pays du sud du continent.

    Rencontre : Gael Garcia Bernal, nomade latino-américain

    En quinze ans de carrière, l’acteur mexicain, qui incarne le policier aux trousses de Pablo Neruda dans le film de Pablo Larrain, a tourné dans quasiment tous les pays du sud du continent. PIFFI MEDIEN

  • Une femme juive orthodoxe vit avec sa famille dans le cimetière situé sur le Mont des Oliviers à Jérusalem. Sa relation avec son mari s’épuise, tandis que les sollicitations du désir l’entourent de toutes parts. Ce premier long-métrage de l’Israélienne Yaelle Kayam, témoigne, une nouvelle fois, de la volonté du cinéma d’auteur israélien de se saisir d’un univers ultra-religieux qui représente une part de plus en plus visible et active de la société israélienne.

    « Mountain », film danois et israélien de Yaelle Kayam

    Une femme juive orthodoxe vit avec sa famille dans le cimetière situé sur le Mont des Oliviers à Jérusalem. Sa relation avec son mari s’épuise, tandis que les sollicitations du désir l’entourent de toutes parts. Ce premier long-métrage de l’Israélienne Yaelle Kayam, témoigne, une nouvelle fois, de la volonté du cinéma d’auteur israélien de se saisir d’un univers ultra-religieux qui représente une part de plus en plus visible et active de la société israélienne. ASC DICTRIBUTION

  • Deux adolescents d’aujourd’hui  se retrouvent dans un parc et passent une journée d’été sur les bancs, les pelouses, dans les allées, à discuter, se balader, s’allonger côte à côte, se frôler, se repousser, en somme ne rien faire que se tourner autour. Entre eux, il y a surtout un baiser en attente qui tarde à se donner. De cette situation particulièrement convenue, et comme jouée d’avance, Damien Manivel tire pourtant un film fait de lignes brisées, sachant toujours surprendre par l’élasticité que lui confère sa simplicité d’approche.

    « Le parc », film français de Daniel Manivel

    Deux adolescents d’aujourd’hui  se retrouvent dans un parc et passent une journée d’été sur les bancs, les pelouses, dans les allées, à discuter, se balader, s’allonger côte à côte, se frôler, se repousser, en somme ne rien faire que se tourner autour. Entre eux, il y a surtout un baiser en attente qui tarde à se donner. De cette situation particulièrement convenue, et comme jouée d’avance, Damien Manivel tire pourtant un film fait de lignes brisées, sachant toujours surprendre par l’élasticité que lui confère sa simplicité d’approche. SHELLAC

  • Institutrice et jeune mère, Florence (Sara Forestier) est confrontée à l’arrivée d’un « nouveau » abandonné par sa mère – et en danger d’être exclu par la classe. Quarante ans après L’Argent de poche, Hélène Angel propose un tableau très pertinent du malaise contemporain de l’enseignant, mais reste trop rivée à sa protagoniste pour ménager cette liberté salvatrice qui faisait toute la grâce du film de Truffaut.

    « Primaire », film français de Hélène Angel

    Institutrice et jeune mère, Florence (Sara Forestier) est confrontée à l’arrivée d’un « nouveau » abandonné par sa mère – et en danger d’être exclu par la classe. Quarante ans après L’Argent de poche, Hélène Angel propose un tableau très pertinent du malaise contemporain de l’enseignant, mais reste trop rivée à sa protagoniste pour ménager cette liberté salvatrice qui faisait toute la grâce du film de Truffaut. JEAN-CLAUDE LOTHER

  • Pour contraindre sa fille à travailler, une mère lui impose un drôle de pacte : elle s’inscrira dans la même classe qu’elle et n’en partira que lorsque lorsque la petite aura battu la grande en maths. L’idée est originale, le traitement qu’en fait ce film indien, trop préoccupé de faire passer son message (on peut s’affranchir du déterminisme social en travaillant bien à l’école) plus prévisible en dépit d’un duo d’actrices qui ne manque pas de caractère.

    « Chanda, une mère indienne », film indien de Ashwiny liyer Tiwari

    Pour contraindre sa fille à travailler, une mère lui impose un drôle de pacte : elle s’inscrira dans la même classe qu’elle et n’en partira que lorsque lorsque la petite aura battu la grande en maths. L’idée est originale, le traitement qu’en fait ce film indien, trop préoccupé de faire passer son message (on peut s’affranchir du déterminisme social en travaillant bien à l’école) plus prévisible en dépit d’un duo d’actrices qui ne manque pas de caractère. KMBO

  • Malgré son brio, le deuxième film du styliste et réalisateur texan Tom Ford (adapté du roman Tony et Susan d’Austin Wrightne), ne réédite pas le succès de A Single Man. La complexité de sa construction, la violence qui parcourt ce double récit apparaissent comme des artifices à travers lesquels on devine des vides béants, là où devraient se trouver l’émotion, l’acuité intellectuelle.

    « Nocturnal Animals », film américain de Tom Ford

    Malgré son brio, le deuxième film du styliste et réalisateur texan Tom Ford (adapté du roman Tony et Susan d’Austin Wrightne), ne réédite pas le succès de A Single Man. La complexité de sa construction, la violence qui parcourt ce double récit apparaissent comme des artifices à travers lesquels on devine des vides béants, là où devraient se trouver l’émotion, l’acuité intellectuelle. UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FRANCE

  • Avant d’être un film, Quelques minutes après minuit était un succès mondial de librairie, écrit par l’Anglo-Américain Patrick Ness. En l’adoptant après le film catastrophe The Impossible, l’Espagnol Juan Antonio Bayona renoue avec les ombres gothiques et les pâles visages d’enfants de L’Orphelinat, qui l’avait révélé sur la scène internationale. Quelques minutes après minuit se présente donc d’abors comme film de genre, avant de révéler progressivement, derrière le brio baroque de la forme, une tragédie familiale ordinaire.

    « Quelques minutes après minuit  », film américain, espagnol, canadien et britannique de Juan Antonio Bayona

    Avant d’être un film, Quelques minutes après minuit était un succès mondial de librairie, écrit par l’Anglo-Américain Patrick Ness. En l’adoptant après le film catastrophe The Impossible, l’Espagnol Juan Antonio Bayona renoue avec les ombres gothiques et les pâles visages d’enfants de L’Orphelinat, qui l’avait révélé sur la scène internationale. Quelques minutes après minuit se présente donc d’abors comme film de genre, avant de révéler progressivement, derrière le brio baroque de la forme, une tragédie familiale ordinaire. LEWIS MACDOUGALI

  • Ce documentaire animalier raconte l’histoire d’un homme, Jean-Michel Bertrand,  habité d’un beau rêve : croiser le chemin du loup, comme il avait croisé celui de l’aigle (Vertige d’une rencontre, 2010). Le film se construit autant et plus autour de l’homme que de l’animal. Il prend pour sujet tout cet arrière-plan du documentaire que l’on ne garde presque jamais, ou de façon très fragmentaire, ou dans la discrétion d’un making-of : l’attente, le doute, l’épuisement physique et moral (Jean-Michel Bertrand a passé trois ans à attendre le loup, dormant dans la neige en plein hiver).

    « La Vallée des loups », documentaire français de Jean-Michel Bertrand

    Ce documentaire animalier raconte l’histoire d’un homme, Jean-Michel Bertrand,  habité d’un beau rêve : croiser le chemin du loup, comme il avait croisé celui de l’aigle (Vertige d’une rencontre, 2010). Le film se construit autant et plus autour de l’homme que de l’animal. Il prend pour sujet tout cet arrière-plan du documentaire que l’on ne garde presque jamais, ou de façon très fragmentaire, ou dans la discrétion d’un making-of : l’attente, le doute, l’épuisement physique et moral (Jean-Michel Bertrand a passé trois ans à attendre le loup, dormant dans la neige en plein hiver). BERTRAND BODIN

  • À travers le personnage d’une institutrice palestinienne condamnée pour un attentat qu’elle n’a pas commis, la réalisatrice Mai Masri dénonce la vague d’incarcérations injustifiées qui, dans la zone frontalière avec Israël, ont précédé de peu le massacre de Sabra et Chatila, et rend compte de l’expérience de la maternité en prison. Il en résulte un film joué d’avance, démonstratif et confortablement installé dans l’innocence indiscutable de son héroïne, qui pose en icône quasi sainte du Droit.

    « 3000 nuits », film Palestinien, Français, Libanais, Jordanien, Émirati et Qatarien de Mai Masri

    À travers le personnage d’une institutrice palestinienne condamnée pour un attentat qu’elle n’a pas commis, la réalisatrice Mai Masri dénonce la vague d’incarcérations injustifiées qui, dans la zone frontalière avec Israël, ont précédé de peu le massacre de Sabra et Chatila, et rend compte de l’expérience de la maternité en prison. Il en résulte un film joué d’avance, démonstratif et confortablement installé dans l’innocence indiscutable de son héroïne, qui pose en icône quasi sainte du Droit. JHR FILMS

  • En refusant la parole, les extérieurs, en enchaînant les numéros chantés et dansés tourné sur un plateau décoré de toiles banales, comme pour une émission de télévision régionale, Carlos Saura gomme tout le relief de sa matière. La jota, genre né en Aragon qui essaimé dans toute la péninsule méritait mieux.

    « Beyhond Flamenco », documentaire espagnol et argentin de Carlos Saura

    En refusant la parole, les extérieurs, en enchaînant les numéros chantés et dansés tourné sur un plateau décoré de toiles banales, comme pour une émission de télévision régionale, Carlos Saura gomme tout le relief de sa matière. La jota, genre né en Aragon qui essaimé dans toute la péninsule méritait mieux.

  • Les journalistes de la rubrique cinéma du « Monde » n’ont pas pu voir, avant sa sortie en salles, cette comédie réalisée par  Pascal Bourdiaux avec notamment Jean Reno, Reem Kherici et Camille Chamoux

    « Mes trésors »,  film français de Pascal Bourdiaux

    Les journalistes de la rubrique cinéma du « Monde » n’ont pas pu voir, avant sa sortie en salles, cette comédie réalisée par  Pascal Bourdiaux avec notamment Jean Reno, Reem Kherici et Camille Chamoux ERIC TRAVERS

  • Les journalistes de la rubrique cinéma du « Monde » n’ont pas pu voir, avant sa sortie en salles, cette comédie chorale se situant principalement à Bruxelles, réalisée par Solange Sicurel

    « Faut pas lui dire », film français de Solange Sicurel

    Les journalistes de la rubrique cinéma du « Monde » n’ont pas pu voir, avant sa sortie en salles, cette comédie chorale se situant principalement à Bruxelles, réalisée par Solange Sicurel SONY PICTURES RELEASING FRANCE

113

Le cinéaste chilien Pablo Larrain brosse un portrait de son compatriote Pablo Neruda, homme politique, communiste fervent et poète, en forme de course-poursuite baroque et haletante. Entretien avec son acteur fétiche Gael Garcia Bernal. Egalement à l’affiche, le premier film de l’Israélienne Yaelle Kayam expose les déchirements intérieurs et politiques de son pays. Celui de Damien Manivel charme avec sa comédie de l’amour interprétée par deux jeunes acteurs non professionnels.

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.