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DIPLOMATIE

La conférence sur la paix de Paris s'achève sans surprise sur la nécessité d'une solution à deux États

Les 70 pays participant à la conférence de Paris sur la paix au Proche-Orient ont réaffirmé, dimanche, leur soutien à deux États israélien et palestinien. Et ils ont mis en garde contre toute action unilatérale qui menacerait une solution négociée.

L'ambassadeur de Russie en France, Alexander Orlov, le secrétaire d'État américain, John Kerry, François Holande, Jean-Marc Ayrault, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini et le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Harlem Désir, 15 janvier 2017, à Paris.
L'ambassadeur de Russie en France, Alexander Orlov, le secrétaire d'État américain, John Kerry, François Holande, Jean-Marc Ayrault, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini et le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Harlem Désir, 15 janvier 2017, à Paris. Bertrand Guay, Pool, AFP
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Sans surprise, les 70 pays qui avaient pris part, dimanche 15 janvier, à la conférence de Paris sur la paix au Proche-Orient ont réaffirmé leur attachement à une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien.

Les participants ont précisé dans leur communiqué final que des actions unilatérales décidées par l’un ou l’autre pays et qui menaceraient une solution négociée ne seraient pas reconnues.

Les Palestiniens se sont immédiatement félicités des conclusions de la conférence, le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erakat estimant qu'elle avait "souligné la nécessité de mettre fin à l'occupation israélienne". À l'inverse, le ministère des Affaires étrangères d’Israël a réagi en affirmant que la conférence "éloign[ait]" la paix.

"Beaucoup de bruit pour pas grand chose, se dit la population"

À quelques jours de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, la déclaration finale de la "conférence sur la paix au Proche-Orient" ne mentionne pas explicitement la proposition controversée du président élu américain de transférer l'ambassade américaine à Jérusalem mais contient, selon un diplomate français, une mise en garde "subliminale" à la nouvelle administration.

Une telle mesure romprait avec la politique historique des États-Unis et irait à l'encontre de la position de l'ONU, pour laquelle le statut de Jérusalem, dont la partie palestinienne a été occupée en 1967 puis annexée par Israël en 1980, doit se régler par la négociation.

>> À lire : Paris met en garde Washington contre un transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem

La Grande-Bretagne exprime des "réserves"

Les Palestiniens, qui veulent aussi faire de Jérusalem la capitale de leur futur État, ont vivement réagi, le président Mahmoud Abbas menaçant de revenir sur la reconnaissance d'Israël si une telle décision était appliquée.

De son côté, le secrétaire d'État américain, John Kerry, s'est félicité d'un texte "équilibré", qui dénonce les actes et les incitations à la violence côté palestinien. Il a également confirmé qu'il avait parlé dimanche au téléphone avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, pour le "rassurer".

Mais la Grande-Bretagne, favorable à des négociations bilatérales israélo-palestiniennes, a exprimé des "réserves" vis-à-vis de la Conférence de Paris et n'en a pas signé le communiqué final, un refus interprété comme reflétant la volonté de Londres de rester proche de la prochaine administration américaine.

Les Israéliens et les Palestiniens, dont les négociations sont gelées depuis près de trois ans, n'étaient pas présents à Paris. Si les Palestiniens sont en faveur de l'internationalisation du conflit, les Israéliens sont eux violemment opposés à toute approche multilatérale du dossier.

Avec AFP et Reuters
 

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