Quelques dizaines de personnes étaient rassemblées, mardi 31 janvier, à proximité de l’ambassade américaine, à Paris, à l’appel de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de SOS-Racisme. « On proteste contre le décret anti-immigration de Donald Trump, mais c’est aussi l’occasion de critiquer d’autres mesures prises » depuis le début de la présidence républicaine, assure Sacha Ghozlan, président de l’UEJF.
Donald Trump a signé vendredi un décret interdisant pendant 90 jours l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans : le Yémen, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et l’Irak. Les admissions de réfugiés ont également été bloquées pour trois mois, jusqu’à nouvel ordre pour les réfugiés syriens.
Au milieu des quelques pancartes, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a dénoncé mardi soir les « actions populistes, racistes » du président américain. « Nous voulons avant tout soutenir ceux qui aujourd’hui aux Etats-Unis se battent », ajoute-t-il. Quant à Sacha Ghozlan, il a voulu témoigner son soutien « à tous les ressortissants touchés par ce décret ». D’autres organisations, comme le syndicat lycéen FIDL, ou encore l’Union nationale des étudiants de France, ont répondu à l’appel.
Que la France « prenne le flambeau »
Egalement présent, Pierre Henry, président de France Terre d’Asile, souhaite que la France « soit l’impulsion pour que l’Union européenne réagisse collectivement ». Pour Dominique Sopo et Sacha Ghozlan, d’autres mobilisations sont à attendre.
A la tribune, un photographe américain, originaire du Minnesota mais vivant depuis 20 ans à Paris, tient à remercier les manifestants. Il espère que les démocrates « arriveront à bloquer Trump », mais est peu optimiste.
« Mes grands-parents et mon frère vivent aux Etats-Unis », ajoute un manifestant. Steevy Gustave, producteur et militant, est là en solidarité avec sa famille, qui a participé aux manifestations contre Donald Trump. Il souhaite que la France « reste le pays des droits de l’homme et prenne le flambeau », car « Trump attend que l’Europe se disloque ».
Le décret a suscité une vague d’indignation internationale, dans certains pays européens comme dans les pays concernés par la mesure.
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