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Tobie Nathan : «Au Caire, les Juifs étaient nourris de ce récit heureux sur la France»

Dessin Clairefond

INTERVIEW - La Fondation du judaïsme français organise dimanche et lundi à Paris le colloque des intellectuels juifs de langue française, dont Le Figaro est partenaire. Le thème des travaux sera « La montée des violences ». Le professeur Tobie Nathan, psychologue et universitaire, qui participera au colloque, évoque les liens anciens entre la culture française et le judaïsme, et souligne les inquiétudes des Français juifs aujourd'hui.

LE FIGARO. - Le colloque des intellectuels juifs de langue française s'était interrompu. Est-ce le bon moment pour renouer avec ce rendez-vous?

Tobie NATHAN. - Oui, la communauté juive a besoin de s'exprimer et de développer sa vision dans le débat français - et cela au-delà des quelques personnalités que l'on entend souvent. Comme vous le savez, une inquiétude plane, la sensation d'un vent mauvais. Et puis cette initiative vient rappeler le lien intime entre les penseurs de tradition juive et la langue française.

Vous parlez d'une relation particulière. Comment s'est-elle développée?

« Les Juifs sont habités depuis très longtemps par une tension féconde entre la tradition talmudique et la philosophie. »

Il faut d'abord bien comprendre son point de départ. Je le situe dans l'Antiquité, dans le mode de pensée du judaïsme des premiers temps - qui perdure aujourd'hui. Qu'est-ce que le Talmud? C'est l'apprentissage d'un questionnement sans fin, la plongée dans un labyrinthe où le sens est diffracté en une infinité de suppositions, hypothèses et contradictions qui se répondent et épaississent le mystère initial. L'incertitude…

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1 commentaire
  • BENOIT JOULIE

    le

    Bravo, merci, vous pourriez pas écrire plus souvent ? Vous nous aidez à vivre !