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Toulouse rend hommage à ses victimes du terrorisme

L'artiste Charles Stratos a dévoilé son «arbre de vie», sa statue en hommage aux victimes installée dans la cour de l'école. PASCAL PAVANI/AFP

Cinq ans après les attentats perpétrés par Mohamed Merah, des cérémonies se sont tenues dans la Ville Rose pour se souvenir des sept vies fauchées, dont trois enfants juifs, par le «tueur au scooter».

L'émotion était sur tous les visages ce dimanche matin, dans la cour de l'école juive Ohr Torah (ex-Ozar Hatorah), à Toulouse. Près d'un millier de personnes se sont réunies pour se recueillir en présence du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, de la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, ou encore du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

Si ce dernier n'a pas pris la parole, Bruno Le Roux a tenu à rendre hommage à Myriam Monsonego, Jonathan, Gabriel et Arieh Sandler, assassinés par Mohamed Merah sur ces mêmes lieux le 19 mars 2012. «Aujourd'hui, cinq ans après, la douleur et l'effroi demeurent en nous. Ils n'ont pas disparu, ils ne se sont pas apaisés avec le temps. Cinq ans après la tragédie, il est impossible d'oublier», a-t-il assuré. «Quand un juif est pris pour cible, chacun doit craindre pour sa vie. L'antisémitisme n'est pas un problème juif: il est notre problème à tous. La haine des juifs et la haine de la France, c'est toujours la même haine.»

«L'école Ozar Hatorah était un lieu de vie et elle l'est restée»

Dans son discours, le ministre de l'Intérieur n'a jamais voulu prononcer le nom de l'auteur de ces actes à la demande de la communauté juive. Les larmes aux yeux, Franck Touboul, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Midi Pyrénées avait demandé au ministre de «priver de noms ceux qui nous ont privés de vie.». «Jamais, jamais il n'y aura de refuge sur le sol national pour les terroristes qui s'en prennent à nos enfants, à nos proches, à nos amis, à nos policiers et à nos soldats. Jusqu'au dernier, nous les traquerons. Jusqu'au dernier, nous les jugerons», a répondu Bruno Le Roux.

Des enfants de l'école ont lu des textes pour leurs anciens professeur et camarades. Une chanson, la préférée de Myriam Monsonego, a été chantée par ses copains de classe.

L'artiste Charles Stratos a dévoilé son «arbre de vie», sa statue en hommage aux victimes installée dans la cour de l'école. «Cet arbre est un symbole fort qui symbolise la vie, le vivre ensemble et contribue à l'humanité,» a -t-il souligné.

«L'école Ozar Hatorah était un lieu de vie et elle l'est restée. Grâce aux enseignants et à l'ensemble des personnels, grâce aux élèves et à leurs parents, elle demeure, envers et contre tout, cet espace de paix et de savoir qu'elle a toujours été», a évoqué Bruno Le Roux.

La cérémonie s'est poursuivie au square du Capitole, au pied du magnolia plantée en 2013 par François Hollande. Des gerbes ont été déposées et une minute de silence a été observée.

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5 commentaires
  • The_Thierry

    le

    Ne comptez pas sur les "artistes", les associations d'extrême gauche, les syndicats marxistes, et droitdelhommistes de tous bords pour s'associer à cet hommage
    C'est bizarre, non?
    Mais ce qui est encore plus bizarre, c'est que personne dans les media ne le fasse remarquer

  • 2753050

    le

    Il n'est pas bon être victime en France.
    Le reste n'étant pas bon à écrire.

  • 2227901 (profil non modéré)

    le

    Le véritable hommage aux victimes serait de commencer à trouver une solution aux problèmes que nous rencontrons dans le pays.

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