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Qui est Zion Williamson, le jeune joueur le plus impressionnant depuis LeBron James?

Zion Williamson, 16 ans, est la sensation basket du moment aux États-Unis. (crédit @zionlw10)
Zion Williamson, 16 ans, est la sensation basket du moment aux États-Unis. (crédit @zionlw10)

Il n'a que 16 ans et évolue encore au lycée, mais Zion Williamson est déjà une star aux États-Unis. Auteur de prouesses incroyables au dunk, l'ailier est le jeune joueur le plus scruté du pays.

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Les vidéos sont rarement de bonne qualité, souvent tournées par un jeune fan surexcité dans un gymnase aux tribunes pleines à craquer. Au milieu, en maillot blanc et rouge, celui du lycée de Spartanburg, un joueur attire tous les regards : il est plutôt costaud, presque lourd, mais il va vite, dribble bien, et saute haut, très haut. Au fil de ses incroyables envolées, le petit gymnase s'embrase, ce qui ne fait qu'encourager le joueur à enchaîner les prouesses. Quelques heures plus tard, les images circulent partout : sur les listes Twitter, les fils Instagram, et les stories Snapchat, avant d'être reprises par les médias sportifs américains.

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C'est ainsi, ces derniers mois, que le monde a découvert Zion Williamson (16 ans, 2,01m) tantôt qualifié de phénomène, dans la même veine que LeBron James qui avait émerveillé le lycée d'Akron il y a quinze ans, tantôt pointé du doigt comme une bête de foire, bon à enchaîner les highlights mais sans perspective de réussite chez les pros. La vérité est sans doute entre ces deux postulats.

51 points en finale d'État, autant que l'équipe adverse

Né le 6 juillet 2000, Williamson a commencé à bluffer les observateurs de Caroline du Sud il y a deux ans, quand, après avoir vu sa courbe de croissance exploser (1,75m à 13 ans, 1,98m à 15 ans), il a cessé d'avoir mal aux genoux et au dos. «Ce n'est qu'à ce moment que j'ai découvert mes qualités athlétiques», raconte l'intéressé au Charlotte Observer. Lui qui avait toujours été un bon arrière, excellent manieur de ballon, évoluait désormais dans le corps d'un intérieur, avec la détente d'un potentiel vainqueur de concours de dunks NBA. Et il s'apprêtait à peine à effectuer ses débuts au lycée de Spartanburg.

Pour sa troisième saison en high school, qui vient de s'achever, «Zion» a compilé 36,8 points (76% d'adresse), 13,0 rebonds, 3,2 passes, 2,5 contres et 3,0 interceptions de moyenne. Pour le titre de l'État, fin février, il a marqué 51 des 76 points de sa formation... soit autant que toute l'équipe adverse (76-51)! Comme un adulte au milieu d'enfants.

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N'allez pas croire pour autant qu'il ne sait que dunker. «C'est un joueur unique, surdimensionné, qui peut sembler épais mais qui, outre sa détente, est un très bon rebondeur, et un solide passeur», souligne Daniel Evans, du site Scout.com, spécialisé dans l'évaluation des jeunes talents. Roy Williams, le célèbre coach de l'université de North Carolina, a même affirmé qu'il était «l'un des meilleurs lycéens (qu'il avait vu) depuis Michael Jordan».

Le patron de Team USA, Mike Krzyzewski, a lui emmené tout son staff en septembre dernier pour lui rendre visite, et tenter de l'attirer dans sa prestigieuse équipe de Duke en 2018, quand l'espoir devra choisir une université. Car le garçon est déjà considéré comme le plus grand espoir de sa génération : plus de 30 universités, dont les meilleurs programmes basket (Kentucky, Kansas, UCLA), lui ont déjà promis une bourse scolaire.

Un garçon humble, malgré le buzz

Malgré toute l'agitation qui l'entoure depuis quelques mois (même le rappeur Drake a porté son maillot), Williamson garde la tête sur les épaules. Interviewé par Sports Center, il a assuré, entre deux «oui monsieur» adressés au journaliste, être «simplement honoré de faire partie des meilleurs espoirs du pays», réfutant toute filiation avec LeBron James, auquel il est souvent comparé. Au quotidien, il sort peu, «préfère rester à la maison et regarder Netflix», souligne sa mère, qui précise que son fiston a toujours possédé un joli sens du collectif. A onze ans, élu meilleur joueur d'un tournoi local, il avait ainsi refusé le trophée pour l'offrir à l'un de ses équipiers, un jeune remplaçant qui venait de débuter le basket et avait inscrit son tout premier panier.

Son université, probable tremplin vers une carrière pro, il ne la sélectionnera qu'après une quatrième année au lycée, et pas seulement selon des critères sportifs. «Je choisirai une école qui me permettra de préparer l'après-basket, avec un coach qui agira dans mon intérêt, et avec des cours de qualité», énumère-t-il à Kentucky Sports. Et s'il sera éligible à la Draft 2019, Williamson envisage déjà de rester à l'université «deux ou trois ans». Il faudra donc se montrer patient avant de le voir s'envoler au-dessus des parquets NBA.

publié le 6 avril 2017 à 08h35
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