Un soldat israélien a été tué et un autre blessé, jeudi 6 avril au matin, dans une attaque à la voiture bélier commise par un Palestinien près d’une colonie en Cisjordanie, territoire occupé par l’armée israélienne, a fait savoir cette dernière.
L’auteur de l’attentat a été arrêté, a dit l’armée. Il a été atteint par balles et blessé, a rapporté l’agence palestinienne Wafa, qui l’a identifié sous le nom de Malek Hamed, 22 ans, originaire de Silwad, ville voisine du lieu de l’attaque.
Les faits sont survenus à une intersection proche de la colonie israélienne d’Ofra, au nord de Ramallah. Le Palestinien a lancé son véhicule contre un groupe de soldats israéliens attendant à un arrêt de bus, a rapporté l’un des services de secours israéliens.
Un soldat, le sergent Elhaï Teharlev âgé de 20 ans a été tué, tandis qu’un autre soldat âgé de 19 ans a été blessé, selon l’armée. Il s’agit du premier Israélien tué dans une attaque depuis la mort de quatre soldats le 8 janvier à Jérusalem, quand un Palestinien avait lancé son camion contre un groupe de militaires.
Les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël ont été le théâtre d’une vague de violences qui a coûté la vie à 259 Palestiniens, 41 Israéliens, deux Américains, un Jordanien, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre 2015, selon un décompte de l’Agence France-Presse.
La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques anti-israéliennes, souvent commises à l’arme blanche par de jeunes gens isolés.
De nouvelles violences redoutées
L’intensité des violences a diminué ces derniers mois. Mais l’approche des célébrations de la Pâque juive (Pessah), qui commencent lundi pour une semaine, fait redouter de nouvelles tensions.
Comme d’autres grandes fêtes juives, Pessah voit les juifs se rendre nombreux à Jérusalem sur l’esplanade des Mosquées, qu’ils révèrent comme le mont du Temple, là où se dressait le second temple juif détruit par les Romains en 70. L’esplanade est le troisième lieu saint de l’islam. Les juifs y ont le droit de visite, mais le culte est ouvert seulement aux musulmans.
Le surcroît de visiteurs juifs ravive chez les Palestiniens la crainte qu’Israël, qui en contrôle déjà les accès, ne finisse par prendre progressivement le contrôle total de l’esplanade, symbole national ultime pour eux. Le gouvernement israélien se défend constamment de vouloir modifier les règles gouvernant le site.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu