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L'école à la maison continue de gagner en popularité chez les hassidiques

L'école à la maison est de plus en plus populaire chez les juifs hassidiques.

La mère de Moshe, 11 ans, lui fait l'école à la maison.

Photo : Radio-Canada / Hugo Lalonde

Radio-Canada

La Commission scolaire English-Montréal compte maintenant 705 jeunes des communautés juives hassidiques inscrits au programme d'école à la maison, soit trois fois plus qu'il y a deux ans.

Un texte de Jean-Philippe Robillard

Pour la présidente de la commission scolaire English-Montréal, Angela Mancini, c'est comme si une nouvelle école avait vu le jour. « Quand tu es rendu à 705 jeunes, c'est une école. C'est comme une petite école », dit-elle.

La commission scolaire a dû embaucher davantage de personnel pour pallier la hausse de la demande. Sept personnes supervisent actuellement les familles issues de trois communautés juives hassidiques de Montréal, les Satmar, les Vitznitz et les Skver.

Les Satmar ont été les premiers à scolariser leurs jeunes garçons à la maison. Ils ont commencé il y a deux ans alors que Québec menaçait de fermer l’Académie Yeshiva Toras Moshe (Nouvelle fenêtre), qu’il considérait comme illégale. Depuis, c'est la Commission scolaire English-Montréal qui encadre l'apprentissage des élèves, qui n'avaient pas eu à passer des examens jusqu'ici. Or, nous avons appris que, pour la première fois, la commission scolaire va faire passer prochainement des examens de français, de mathématique et d'anglais à certains jeunes de sixième année.

La commission scolaire voudra ainsi évaluer l'apprentissage et les connaissances des jeunes élèves qui sont scolarisés par leurs parents. « Ça va être des groupes témoins à ce moment-ci, ça ne sera pas tous les jeunes. [Ensuite], on va y aller tout le monde ensemble, et après ça, on ira vers les examens du ministère. C'est des jeunes qui n'ont pas [fait] d'examens dans le passé. Ils n'ont pas le même parcours que nos jeunes dans nos écoles », dit la présidente, Angela Mancini. « C'est vraiment de s'assurer que les jeunes ont toutes les capacités, toutes les possibilités de réussir, de ne pas les mettre dans une situation d'échec. », ajoute-t-elle.

Le directeur du service de soutien aux élèves à l'Académie Yeshiva Toras Moshe, Jacob Maman, a déjà commencé à préparer les élèves en vue de leurs examens. Certains d'entre eux ont beaucoup d’appréhension, relève-t-il. « C'est sûr qu'il faut les préparer [...] C'est quelque chose de différent par rapport à ce qu'ils ont pu vivre dans le passé. »

M. Maman ajoute que les jeunes juifs hassidiques vont, tôt ou tard, faire les mêmes examens que les autres élèves de la commission scolaire. « On recherche la réussite. On n'essaie pas de mettre ces enfants en échec, et donc, c'est important de voir s'ils sont prêts, où ils en sont aujourd'hui. Donc, il est préférable d'y aller par étape. »

On ignore le nombre exact d'élèves qui seront soumis aux examens.

En plus d'évaluer l'apprentissage des élèves, les examens de la Commission scolaire English-Montréal vont permettre de savoir si la scolarisation à la maison est un modèle qui peut réellement fonctionner pour les communautés juives hassidiques.

Cependant, le problème de l'instruction strictement religieuse demeure dans plusieurs communautés hassidiques du Québec. Ce sont donc toujours plusieurs centaines d'enfants qui sont scolarisés en contravention de la loi sur l'instruction publique.

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