Nétanyahou éteint la première chaîne de télévision
Ses détracteurs accusent le premier ministre de chercher à mettre au pas les médias israéliens, fragilisant la démocratie.
Correspondant à Jérusalem
La voix noyée dans un sanglot, la présentatrice Geula Even a annoncé mardi soir l'arrêt définitif de l'émission «Mabat LaHadashot» («un regard sur l'information»). Elle était diffusée depuis quarante-neuf ans sur la première chaîne de télévision publique israélienne. Ses quelque mille employés savaient leur entreprise condamnée depuis qu'une loi réformant l'audiovisuel a été votée il y a trois ans à l'initiative du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, mais l'interruption des programmes ne leur a été annoncée qu'une heure à l'avance. «Non seulement ils nous ont tués mais ils nous enterrent comme des bêtes, sans nous laisser la possibilité de faire nos adieux», a dénoncé le présentateur vedette Ya'akov Ahimeir. La rédaction a entonné l'hymne national avant de rendre l'antenne.
Un contrôle limité
Ce piteux épilogue intervient après moult hésitations sur le remplacement de la vénérable Autorité israélienne de radiodiffusion (IBA), avec laquelle des générations d'Israéliens ont grandi…
Binâmé
le
Les journalistes d'une chaîne de télévision ne peuvent donc plus être critiqués par le gouvernement élu, c'est dans les lois de la Démocratie ça ?
Esther45
le
moi j'aime bien ce que dit Ben Caspit,qui juge ces cris d'orfraie excessifs sur le fond. «L'IBA a bien mérité sa fermeture», écrit-il dans le quotidien Maariv, rappelant qu'elle ne pesait plus au soir de sa vie que quelques points d'Audimat. «Le public a voté avec sa télécommande». Ben oui c'est mieux que de garder des chaînes confidentielles qui coûtent très cher.
ErnestRenan
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Chez nous, c'est mieux, tous les médias ont fait ouvertement campagne pour Macron.