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Des journalistes et des militants mexicains espionnés par le gouvernement

La journaliste Carmen Aristeguim, lors d'une conférence de presse à Mexico

La journaliste Carmen Aristeguim, lors d'une conférence de presse à Mexico

Photo : Reuters / Henry Romero

Radio-Canada

Des journalistes et des militants des droits de l'homme ont été la cible d'un logiciel espion israélien, vendu au gouvernement mexicain, a révélé une enquête publiée lundi par le New York Times.

La société qui fabrique le logiciel, le groupe NSO, possède parmi ses clients les ministères mexicains de la Défense et de la Justice, peut-on lire dans le quotidien. L’outil aurait été vendu à condition qu’il soit utilisé uniquement pour enquêter sur des criminels et des terroristes.

Plusieurs journalistes et militants disent pourtant avoir reçu des dizaines de messages textes avec un lien qui installe le logiciel espion sur leur téléphone entre janvier 2015 et juillet 2016.

Selon eux, 76 tentatives de piratage ont été effectuées.

Ces messages, qui avaient été personnalisés, semblaient provenir de noms de domaine prenant des noms de médias, de réseaux sociaux et même de l'ambassade des États-Unis.

Le logiciel, connu sous le nom de Pegasus, infiltre les cellulaires et permet d’avoir accès aux appels, messages textes, courriels, contacts, calendriers, et même au microphone ainsi qu'à la caméra.

« Accès illégal », disent les journalistes

Les journalistes visés ont d’ailleurs annoncé en conférence de presse qu’ils avaient déposé une plainte devant la justice pour accès illégal à des communications privées.

Qu'a à dire le président du Mexique sur cet espionnage commis de façon perfide et illégale?

Une citation de Carmen Aristegui, journaliste mexicaine

Des avocats qui travaillaient sur la disparition de 43 étudiants en 2014 ont aussi été ciblés par le logiciel espion.

« Il s'agit d'une opération de l'État où des agents de l'État mexicain, loin de faire ce qu'ils doivent légalement, ont utilisé nos ressources, nos impôts, notre argent, pour commettre des délits graves », a déclaré la journaliste mexicaine Carmen Aristegui, célèbre pour ses enquêtes sur des cas de corruption du gouvernement.

Elle a affirmé que son fils de 16 ans avait aussi reçu des messages textes.

La présidence mexicaine a rejeté ces accusations du revers de la main.

« Il n'y a aucune preuve que des agences du gouvernement mexicain sont responsables de l'espionnage supposé décrit dans votre article », a répondu un porte-parole de la présidence au New York Times.

Avec les informations de Agence France-Presse et New York Times

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